Le Vietnam demande à la Chine de respecter sa souveraineté et de cesser sans délai toute activité portant atteinte à sa souveraineté sur l'archipel de Hoang Sa (Paracels).

C'est ce qu'a déclaré jeudi le porte-parole du ministère vietnamien des Affaires étrangères Luong Thanh Nghi.

Ces derniers temps, la Chine continue en effet de mener des activités dans la zone de l'archipel de Hoang Sa.

Ainsi, la Compagnie nationale chinoise de pétrole en haute mer (CNOOC) a ouvert l'adjudication de l'exploitation de 19 lots au Nord de la Mer Orientale, dont celui 65/24 situé à seulement un nautique de l'île de Cay (Ile de l'Arbre) qui relève de l'archipel de Hoang Sa du Vietnam.

Le 2 mars 2012, la flotte de navires de garde No11 de la Chine a effectué un entraînement au tir dans la zone maritime de l'archipel de Hoang Sa. Le 7 mars 2012, lors de la 5e session de la Conférence consultative politique du peuple chinois (11e mandat), le directeur adjoint de l'Administration nationale du Tourisme de Chine a annoncé une coopération entre cette dernière et l'Administration de la province de Hainan en vue d'étendre le tourisme à l'archipel de Hoang Sa.

Le 12 mars, sur le "Forum nation puissante" du quotidien du Peuple en ligne, le vice-ministre de la Culture, directeur de l'Administration d'Etat de l'héritage culturel de la Chine, a déclaré que durant la 12e planification quinquennale, la Chine construira un centre archéologique au fond de la Mer Orientale ainsi qu'une station dans l'archipel de Hoang Sa, et que les autorités de Hainan organiseront le 28 mars 2012 la Coupe Si Nan, une régate entre San Ya et l'archipel de Hoang Sa...

Devant ces activités de la Chine, Luong Thanh Nghi a indiqué :

Les deux archipels de Hoang Sa et Truong Sa (Spratley) font partie intégrante et inséparable du territoire vietnamien. De tels actes dans la région de Hoang Sa porte gravement atteinte à la souveraineté du Vietnam sur ces deux archipels comme au droit international. Ils sont de même contraires à l'esprit de la Déclaration sur la conduite des parties en mer Orientale (DOC) signée en 2002 entre l'ASEAN et la Chine comme des conceptions communes arrêtées par les dirigeants de haut rang des deux pays, demeurant qu'ils vont à l'encontre du développement des relations d'amitié et de coopération entre les deux pays.

Le Vietnam exige de la partie chinoise qu'elle respecte sans conditions sa souveraineté et mette fin en conséquence à toutes activités de nature à y porter atteinte afin de contribuer effectivement au maintien de la paix comme de la stabilité en Mer Orientale, a-t-il conclu. -AVI