Le 18e Congrès de l’Association internationale des juristes démocrates (AIJD) a eu lieu du 15 au 19 avril à Bruxelles (Belgique).

Cet événement réunit près de 1.000 participants, juristes, avocats et représentants de mouvements sociaux et pacifistes. Des représentants de l’Association des juristes du Vietnam et de l’Association vietnamienne des victimes de l’agent orange (AVVA) y participent.

Ce congrès est une occasion pour les juristes et les avocats d’examiner les problèmes sociaux, d’échanger des expériences, de discuter et d’instituer des mécanismes internationaux, de se rassembler en vue de lutter pour la justice, ainsi que pour soutenir ceux dont les droits fondamentaux ont été et sont violés, notamment les victimes des guerres.

Au nom de la délégation vietnamienne, le président de l’AVVA , M. Nguyên Van Rinh, a prononcé un discours saluant ce congrès.

Il a souligné que lors de la dernière guerre au Vietnam, l’armée américaine a répandu dans le Sud du pays près de 80 millions de littres de défoliants, dont 61 % était de l’agent orange, lequel contenait 366 kg de dioxine. Près de 4,8 millions de Vietnamiens ont été directement exposés à la dioxine durant la guerre, et depuis, plus de 3 millions de personnes sont décédées ou sont atteintes de maladies très graves causées par ce produit toxique.

A cette occasion, M. Nguyên Van Rinh a appelé les participants à soutenir les victimes vietnamiennes de l’agent orange, notamment pour faire entendre leur voix afin de dévoiler le crime de ceux qui ont provoqué cette catastrophe pour des millions de Vietnamiens, lesquels évitent toujours la justice. Ils doivent assumer leurs actes et dédommager les victimes vietnamiennes.

Répondant à une interview du correspondant de l’Agence vietnamienne d’Information en Belgique, le président de l’AVVA a souhaité envoyer un message appelant les pacifistes du monde entier à s'unir contre la guerre chimique et à soutenir les victimes de l’agent orange/dioxine du Vietnam afin qu’ils aient de meilleures conditions pour s’intégrer socialement au Vietnam comme dans le monde.

Prenant la parole à l’inauguration du congrès, la présidente de l’AIJD, Jeanne Mirer, a souligné que ce congrès était l'occasion d’échanger des expériences, d’établir des réseaux de solidarité internationaux en vue de soutenir les membres de l’AIJD dans des pays comme la Turquie, la Colombie, les Philippines dans lesquels, de par la nature de leurs fonctions, sont fréquemment menacés.

La présidente de l’AIJD a apprécié l’initiative du Vietnam d’organiser des activités en marge de ce congrès, dont un colloque sur la catastrophe de l’agent orange au Vietnam, un forum de demande de justice pour les victimes de la dioxine et de condamnation des compagnies chimiques américaines pour violation des droits de l’homme. Ce forum avait également pour objectif d'appeler la communauté internationale et l’AIJD à appliquer le droit international pour les violations des droits de l’homme commises par ces dernières.

Lors de ce congrès, les participants discutent de sujets comme le droit à la paix, la crise et les droits des peuples, la situation en Palestine et les violations du droit international, le droit de travailler et le droit syndical, les droits des émigrés, la lutte contre les discriminations, notamment raciales, la lutte pour l’égalité des sexes...-VNA