Hanoï (VNA) - L’Accord de libre-échange entre l’Union européenne et le Vietnam - EVFTA - ouvrira non seulement la porte aux exportations nationales de produits agro-forestiers et aquacoles, mais encouragera également le secteur agricole du pays à améliorer sa compétitivité.
Selon Luong Hoàng Thái, chef du Département de la politique commerciale multilatérale du ministère de l’Industrie et du Commerce, l’EVFTA ouvrira de nouvelles possibilités d’import-export, grâce notamment aux droits de douane sur les produits agricoles vietnamiens. Juste après son entrée en vigueur, prévue en juillet 2020, un tarif de 0% sera valable pour certains produits importants du Vietnam : café, fruits et légumes, poivre, lait, miel…
Pour les meubles, 83% des lignes tarifaires seront annulées immédiatement après son application. Pour les 17% restant, elles seront supprimées dans un délai de trois à sept ans. L’entrée en vigueur de l’EVFTA permettra de supprimer 840 lignes tarifaires de base dont le taux d’imposition actuel est de 0% à 22%, soit 50% du total des lignes imposées aux produits aquatiques. Le reste, dont le taux d’imposition actuel est de 5,5% à 26%, sera réduit progressivement selon des feuilles de route de trois à sept ans. En particulier, l’UE accordera au Vietnam un contingent tarifaire annuel pour 11.500 tonnes de thon en conserve et 500 tonnes de surimi.
L’EVFTA offrira de belles perspectives aux secteurs aquacole et halieutique du pays, notamment pour les crevettes. Les droits de douane appliqués par l’UE sur les crevettes vietnamiennes diminueront fortement dès la première année après son entrée en vigueur et seront ramenés progressivement à 0% dans les années suivantes. En particulier, les droits sur les crevettes tigrées seront réduits de 20% à 0% dès l’entrée en vigueur de cet accord. Les droits sur les autres variétés de crevettes seront ramenés progressivement à 0% dans les trois à cinq ans, sauf ceux sur les crevettes transformées qui passeront
à 0% au bout de sept ans.
Outre les produits aquatiques, l’UE lèvera les droits de douane sur le riz dans les trois à sept ans. Par ailleurs, 520 des 556 lignes tarifaires de base imposées aux légumes seront supprimées, notamment 85,6% des lignes tarifaires de base imposées aux légumes transformées, 93% de celles concernant café et au poivre. De plus, les lignes imposées à la noix de cajou seront ramenées à 0% dès l’entrée en vigueur de l’EVFTA. Les avantages et les défis sont présents car l’UE est un marché très exigeant. Il s’agit de nouveaux obstacles techniques au commerce tels que l’application des mesures de sécurité sanitaire, la mise en quarantaine, l’origine, et les exigences particulières pour chaque marchandise. Les producteurs vietnamiens devront donc améliorer la qualité de leurs produits pour conquérir le marché européen. Le Vietnam devra aussi faire face au fait que l’UE appliquera des mesures de défense commerciale pour protéger la production intérieure face aux importations.
Surmonter les barrières techniques
Pour tirer parti des opportunités au service du développement durable, le secteur agricole vietnamien doit entreprendre des actions adaptées. En 2019, selon le ministère de l’Industrie et du Commerce, ce secteur a affiché une valeur à l’exportation de plus de 40 milliards d’USD, grâce à plusieurs produits tels que fruits et légumes (3,75 milliards d’USD), produits aquatiques (8,54 milliards) et riz (2,7 milliards). Pourtant, le taux d’occupation de ces produits originaires du Vietnam vers l’UE reste modeste.
Dang Phúc Nguyên, secrétaire général de l’Association vietnamienne des fruits et légumes (Vinafruit), a déclaré que les exportations de ce secteur vers l’UE avaient régulièrement augmenté ces dernières années, mais qu’elles ne représentaient que 3% environ du chiffre d’affaires total du pays. Il a souligné que les deux difficultés rencontrées étaient les taxes à l’importation élevées et les normes techniques strictes, en particulier la réglementation des résidus de produits chimiques. Parmi les pays fournisseurs de fruits et légumes dans l’UE, le Vietnam n’occupe que 1% des parts de marché. Cette situation résulte du fait que la plupart de ses produits sont exportés à l’état brut ou semi-traité, et que les technologies de traitement, de conservation et de transformation ne satisfont pas les règles des pays importateurs. Le pays devra faire face à une série de défis.
En effet, l’UE est un marché très exigeant en termes de qualité et d’hygiène alimentaire, avec des mesures draconiennes sur les antibiotiques, les pesticides et la traçabilité des produits. Afin de renforcer les exportations nationales de produits agricoles, il faudra améliorer les procédures de transformation pour augmenter leur valeur ajoutée. De plus, les entreprises vietnamiennes devront établir une stratégie d’exportation sur le long terme et respecter les règlements sur la traçabilité.
Le secteur agricole sera l’un des grands gagnants de l’EVFTA, car la réduction des droits de douane augmentera la demande et stimulera les exportations vers le marché européen où les consommateurs ont un fort pouvoir d’achat. Cependant, l’UE a des normes strictes pour les importations de produits alimentaires. Il n’a donc jamais été aussi primordial pour les entreprises européennes et les producteurs vietnamiens d’apprendre les uns des autres et de contribuer au développement d’un secteur agricole proposant des produits sûrs et certifiés. - CVN/VNA
Selon Luong Hoàng Thái, chef du Département de la politique commerciale multilatérale du ministère de l’Industrie et du Commerce, l’EVFTA ouvrira de nouvelles possibilités d’import-export, grâce notamment aux droits de douane sur les produits agricoles vietnamiens. Juste après son entrée en vigueur, prévue en juillet 2020, un tarif de 0% sera valable pour certains produits importants du Vietnam : café, fruits et légumes, poivre, lait, miel…
Pour les meubles, 83% des lignes tarifaires seront annulées immédiatement après son application. Pour les 17% restant, elles seront supprimées dans un délai de trois à sept ans. L’entrée en vigueur de l’EVFTA permettra de supprimer 840 lignes tarifaires de base dont le taux d’imposition actuel est de 0% à 22%, soit 50% du total des lignes imposées aux produits aquatiques. Le reste, dont le taux d’imposition actuel est de 5,5% à 26%, sera réduit progressivement selon des feuilles de route de trois à sept ans. En particulier, l’UE accordera au Vietnam un contingent tarifaire annuel pour 11.500 tonnes de thon en conserve et 500 tonnes de surimi.
L’EVFTA offrira de belles perspectives aux secteurs aquacole et halieutique du pays, notamment pour les crevettes. Les droits de douane appliqués par l’UE sur les crevettes vietnamiennes diminueront fortement dès la première année après son entrée en vigueur et seront ramenés progressivement à 0% dans les années suivantes. En particulier, les droits sur les crevettes tigrées seront réduits de 20% à 0% dès l’entrée en vigueur de cet accord. Les droits sur les autres variétés de crevettes seront ramenés progressivement à 0% dans les trois à cinq ans, sauf ceux sur les crevettes transformées qui passeront
à 0% au bout de sept ans.
Outre les produits aquatiques, l’UE lèvera les droits de douane sur le riz dans les trois à sept ans. Par ailleurs, 520 des 556 lignes tarifaires de base imposées aux légumes seront supprimées, notamment 85,6% des lignes tarifaires de base imposées aux légumes transformées, 93% de celles concernant café et au poivre. De plus, les lignes imposées à la noix de cajou seront ramenées à 0% dès l’entrée en vigueur de l’EVFTA. Les avantages et les défis sont présents car l’UE est un marché très exigeant. Il s’agit de nouveaux obstacles techniques au commerce tels que l’application des mesures de sécurité sanitaire, la mise en quarantaine, l’origine, et les exigences particulières pour chaque marchandise. Les producteurs vietnamiens devront donc améliorer la qualité de leurs produits pour conquérir le marché européen. Le Vietnam devra aussi faire face au fait que l’UE appliquera des mesures de défense commerciale pour protéger la production intérieure face aux importations.
Surmonter les barrières techniques
Pour tirer parti des opportunités au service du développement durable, le secteur agricole vietnamien doit entreprendre des actions adaptées. En 2019, selon le ministère de l’Industrie et du Commerce, ce secteur a affiché une valeur à l’exportation de plus de 40 milliards d’USD, grâce à plusieurs produits tels que fruits et légumes (3,75 milliards d’USD), produits aquatiques (8,54 milliards) et riz (2,7 milliards). Pourtant, le taux d’occupation de ces produits originaires du Vietnam vers l’UE reste modeste.
Dang Phúc Nguyên, secrétaire général de l’Association vietnamienne des fruits et légumes (Vinafruit), a déclaré que les exportations de ce secteur vers l’UE avaient régulièrement augmenté ces dernières années, mais qu’elles ne représentaient que 3% environ du chiffre d’affaires total du pays. Il a souligné que les deux difficultés rencontrées étaient les taxes à l’importation élevées et les normes techniques strictes, en particulier la réglementation des résidus de produits chimiques. Parmi les pays fournisseurs de fruits et légumes dans l’UE, le Vietnam n’occupe que 1% des parts de marché. Cette situation résulte du fait que la plupart de ses produits sont exportés à l’état brut ou semi-traité, et que les technologies de traitement, de conservation et de transformation ne satisfont pas les règles des pays importateurs. Le pays devra faire face à une série de défis.
En effet, l’UE est un marché très exigeant en termes de qualité et d’hygiène alimentaire, avec des mesures draconiennes sur les antibiotiques, les pesticides et la traçabilité des produits. Afin de renforcer les exportations nationales de produits agricoles, il faudra améliorer les procédures de transformation pour augmenter leur valeur ajoutée. De plus, les entreprises vietnamiennes devront établir une stratégie d’exportation sur le long terme et respecter les règlements sur la traçabilité.
Le secteur agricole sera l’un des grands gagnants de l’EVFTA, car la réduction des droits de douane augmentera la demande et stimulera les exportations vers le marché européen où les consommateurs ont un fort pouvoir d’achat. Cependant, l’UE a des normes strictes pour les importations de produits alimentaires. Il n’a donc jamais été aussi primordial pour les entreprises européennes et les producteurs vietnamiens d’apprendre les uns des autres et de contribuer au développement d’un secteur agricole proposant des produits sûrs et certifiés. - CVN/VNA
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