Le Premier ministre Nguyen Tan Dung et de nombreuses autres personnalités de différents pays ont participé le 29 mars aux funérailles publiques organisées à l'Université de Singapour pour rendre un dernier hommage à Lee Kuan Yew, père fondateur de cette cité-Etat.

Les Premiers ministres japonais Shinzo Abe, cambodgien Hun Sen, australien Tony Abbott, indien Narendra Modi, le président indonésien Joko Widodo, l'ex-président américain Bill Clinton et près de 2.200 membres de gouvernement, amis, anciens fonctionnaires et membres de la famille de l'ex-Premier ministre singapourien, étaient également présents.

"La lumière qui nous a guidés pendant tant d'années s'est éteinte", a déclaré solennellement son fils, le Premier ministre Lee Hsien Loong. Le président Tony Tan et plusieurs représentants d'organisations et groupes de personnes ont prononcé des éloges funèbres.

Auparavant, des familles entières s'étaient massées le long du parcours emprunté par le cortège funèbre en provenance du Parlement, où plus de 450.000 personnes s'étaient recueillies devant le cercueil de l'ancien Premier ministre. Le cercueil, recouvert du drapeau national, entreposé dans un caisson de verre et posé sur un affût, a parcouru une quinzaine de kilomètres tiré par une Land Rover. Le cortège est passé devant les lieux emblématiques de la carrière politique de l'ancien dirigeant tandis que 21 coups de canon ont été tirés, un honneur normalement réservé aux chefs d'Etat en exercice.

Après les obsèques nationales, le corps de Lee Kuan Yew a été transféré au crématorium de Mandai pour une cérémonie de crémation privée. Les transports en commun et l'aéroport international Changi ont stoppé leurs activités pour observer une minute en mémoire de l'homme qui a régné à Singapour 31 ans durant.

Né le 16 septembre 1923 dans une famille d'origine chinoise, Lee Kuan Yew est resté jusqu'à la fin de sa vie une personnalité politique très influente à Singapour et en Asie. Au cours de son règne, Singapour a bénéficié d'un spectaculaire essor économique et s'est mué en "tigre asiatique". L'archipel, d'un peu plus de cinq millions d'habitants (dont près de 40% d'étrangers), est devenu un centre régional, financier et touristique, connu pour ses technologies de pointe, en particulier dans le domaine de la santé. -VNA