Le Premier ministre Nguyên Tân Dung vient de signer une décision portant création du Conseil national des questions salariales.

Conformément à cette décision, le président du Conseil national des questions salariales est le vice-ministre du Travail, des Invalides de guerre et des Affaires sociales, Pham Minh Huân. Il est assisté par trois adjoints qui sont les vice-présidents de la Confédération générale du travail (CGT) du Vietnam, Mai Duc Chính, de la Chambre de Commerce et d’Industrie du Vietnam (VCCI), Pham Gia Túc, et de l’Union des coopératives du Vietnam, Nguyên Van Biên.

Les 15 membres de ce conseil, issus du ministère du Travail, des Invalides de guerre et des Affaires sociales, de la CGT, de la VCCI et de l’Union des coopératives du Vietnam, sont nommés pour un mandat de cinq années par le ministre du Travail.

Ses attributions sont d’analyser la situation socioéconomique, d’apprécier les conditions minimales de vie des salariés et de leurs familles, les conditions de paiement des salaires, ainsi que le marché de l’emploi, en vue de proposer au gouvernement des plans annuels et périodiques en matière de salaire minimale région par région.

Ce conseil possédera un groupe technique composé de spécialistes en matière salariale nommés par son président, et dispose du droit d’employer le cachet du ministère du Travail, des Invalides de guerre et des Affaires sociales.

Le salaire minimal demeure à un niveau modeste

Selon la Commission des affaires sociales de l’Assemblée nationale, le salaire minimum interprofessionnel garanti (SMIG) du secteur public ne satisfait qu’à 38,4% environ des conditions minimales d’existence. L’année dernière, l’augmentation du SMIG du secteur public et des entreprises n’a pas été effective comme prévu.
En effet, le SMIG du secteur public n'a atteint que 1,15 million de dôngs au lieu des 1,3 million comme prévu. Selon les prévisions, cette année, celui du secteur des entreprises et coopératives pourrait seulement augmenter de 17,4%, contre 36,4% des prévisions.

En 2012, le taux de chômage au sein de la population active en milieu urbain était de 3,25% et il a continué de croître au premier trimestre 2013. Celui de travailleurs du secteur non officiel s'est élevé à 36,6%, contre 35,8% en 2011 et 34,6% en 2010. Ce taux a connu une hausse en suite de la faillite de quelque 54.200 entreprises.

Durant les trois premiers mois de l’année, la croissance économique nationale a atteint 4,89%, soit une légère hausse en variation annuelle. Toutefois, environ 19.600 entreprises ont fait faillite, ce qui a eu une incidence directe sur l’emploi dans le secteur officiel.

De 2011 à 2012, le nombre de personnes couvertes par l’assurance-chômage est passé de 7,9 à 8,3 millions d'assurés. Selon la Commision des affaires sociales de l’Assemblée nationale, le nombre de chômeurs indemnisés en 2012 était de 461.000 personnes, contre 410.000 en 2011 et 145.000 en 2010.

Le ministère du Travail, des Invalides de guerre et des Affaires sociales et ladite Commission apprécient les résultats obtenus en matière d’envoi du personnel à l’étranger. Selon plusieurs spécialistes, le ministère devrait négocier avec la République de Corée pour rouvrir ce marché en vue de réduire le chômage, en particulier en zone rurale.

La Commision des affaires sociales de l’Assemblée nationale a proposé en outre aux services concernés de renforcer davantage la formation professionnelle. – VNA