Hô Chi Minh-Ville (VNA) - Bien que de nombre de politiques de conservation des espaces verts aient été prises face au processus d’urbanisation, beaucoup ont peu à peu été rayés de la carte à Hô Chi Minh-Ville. Chaque année, la ville tente de compenser en plantant de nouveaux arbres, mais cela ne suffit pas au regard de l’augmentation de la densité de population et de la demande de ses habitants en la matière. 
 
Redonner vie aux espaces verts a Ho Chi Minh-Ville hinh anh 1Des employées de la compagnie Hoàng Thông s’occupent des pelouses situées sous le pont de Saigon. Photo : CVN

Hô Chi Minh-Ville recense actuellement 900 hectares de parcs et d’espaces verts. Le Service municipal des transports et des communications en gère plus de 300 hectares. Selon les statistiques établies durant la période 2012-2016, la superficie de ces espaces a augmenté de 100 hectares, mais il s’agit d’un leurre, puisque cette croissance n’est liée qu’aux constructions d’infrastructures civiles comme viaducs, ponts, trottoirs et intersections, et en aucun cas d’espaces verts à proprement parler.

Selon le Plan d’occupation des sols de Hô Chi Minh-Ville approuvé par le Premier ministre en 2010, chaque habitant local devrait pouvoir jouir de 7 m² de parcs publics en 2050. Actuellement, il n’en compte que de 1 m².

«Actuellement, il n’y a pas beaucoup d’arbres sur les nouveaux ouvrages routiers, où l'environnement est irrespirable. Je pense qu’il faut en planter beaucoup plus !», a déclaré l’étudiant Nguyên Tan Luc, habitant à Go Vâp.

Pham Van Lâp, domicilié dans l’arrondissement Phu Nhuân, se montre lui aussi très critique : «Lorsque de grands ouvrages résidentiels sont construits, on détruit aussi les espaces comportant de la verdure. D’après moi, ces derniers doivent être maintenus et des espaces doivent être aménagés pour atténuer la sensation de touffeur due aux gaz d’échappement et donner à la population un espace plus agréable».

Infrastructures doit rimer avec verdure

À propos de l’épineux problème du développement des parcs publics et de la plantation d’arbres dans les arrondissements centraux, Nguyên Khac Dung, chef du Service de gestion des parcs et des arbres (Service municipal des transports et des communications), a signalé : «Le Service s’engage à assurer parfaitement la pérennité de la superficie des parcs existants dans les arrondissements de la ville. De plus, il cherche à planifier et construire des parcs publics à grande échelle dans les arrondissements en voie de développement et les districts suburbains. L’objectif est aussi de créer des espaces verts publics le long des rivières et des canaux afin de satisfaire les besoins de loisirs des habitants».
 
Redonner vie aux espaces verts a Ho Chi Minh-Ville hinh anh 2Un nouveau parc a été créé suite à l’élargissement de l’avenue de Hanoï, à Hô Chi Minh-Ville. Photo : CVN
 
Selon les architectes, lors du processus de développement des agglomérations, l’abattage ou l’aménagement des arbres âgés est inévitable. Il est important que la ville assure une superficie d’ombrage des nouveaux arbres équivalente aux anciens dans son Plan d’occupation des sols. La ville doit contrôler et évaluer strictement que tous les projets respectent la règle d’or «Préserver les espaces verts de la ville». Concernant les aménagements urbains, il apparaît indispensable de donner la priorité au maintien de terrains exclusivement dédiés à la verdure.

«Il est important de conserver au maximum les espaces verts. À l’avenir, lorsqu’on planifiera la construction d’infrastructures de communication, on devra les compléter par des solutions écologiques . Il faudrait que la ville nous donne ses priorités pour ces projets conformément à ses objectifs de croissance des espaces verts», a suggéré Khuong Van Muoi, vice-président de l’Association des architectes du Vietnam. – CVN/VNA