Homosexualite masculine : renforcer la prevention et la lutte contre le VIH/sida hinh anh 1Dans le Centre médical de l'arrondissement de Long Biên à Hanoï. Photo : Duong Ngoc/VNA/CVN

Hanoï (VNA) - Entre 2016 et 2018, le nombre d’hommes homosexuels séropositifs a été multiplié par trois par rapport à la période 2011-2012.

Le Dr Hoàng Dinh Canh, directeur adjoint du Département de prévention et de lutte contre le VIH/sida du Vietnam, indique que les hommes homosexuels appartiennent à la communauté vulnérable la plus infectée par cette maladie, notamment les étudiants qui n'ont pas de connaissances sur les risques et le mécanisme de contamination du virus. Le nombre le plus important de décès dans les grandes villes se trouve également dans ce groupe.

Selon les statistiques, de 2016 à 2018, le taux d’hommes gays séropositifs s’est élevé à 10%, contre 3% pour la période 2011-2012. L'agrégé Bùi Hoàng Duc, chef adjoint du Bureau de contrôle du test, relevant dudit département, explique que les gays ont des relations sexuelles avec des partenaires masculins mais aussi féminins. De plus, de nombreuses personnes de cette communauté utilisent des drogues diverses et ont peu de connaissances sur la prévention du VIH/sida. "La quantité de personnes homosexuelles infectées continuera certainement à augmenter", alerte M. Duc.

Ainsi, les experts recommandent une généralisation des mesures de prévention pour éviter la contagion de la maladie comme l’usage des préservatifs, les traitements antirétroviraux ou ARV…

Accès à l'information

À la mi-novembre, l’Assemblée nationale a approuvé la Loi (amendée) sur la prévention et la lutte contre le VIH/sida. Concrètement, le texte stipule que le porteur du sida doit mettre à disposition les résultats du test à son époux/épouse, à ses soignants (docteur ou consultant).

Les séropositifs, toxicomanes, hommes homosexuels et bisexuels doivent être prioritaires dans l’accès à l’information, aux savoir-faire sur la prévention et la lutte contre cette maladie.

Le budget de l’État et l’assurance médicale couvriront le coût du dépistage du VIH/sida pour les femmes enceintes. Ceux qui sont exposés au virus lorsqu’ils secourent des patients ou infectés dans les centres de désintoxication et de détention bénéficieront gratuitement des ARV.

Quatrième pays

D'après le ministre de la Santé, Nguyên Thanh Long, cette dernière décennie, le Vietnam a connu "trois réductions" : du nombre de nouvelles infections au VIH, des taux de transformation du HIV en sida chez les patients et de mortalité liée au VIH/sida, du taux d'infections au VIH dans la communauté qui est contrôlé sous la barre de 0,3%.

"Le Vietnam figure parmi les quatre pays ayant la meilleure qualité de traitement contre le VIH/sida au monde, derrière le Royaume-Uni, l’Allemagne et la Suisse. Le taux de personnes contaminées suivant un traitement ARV avec une charge virale inférieure au seuil inhibiteur atteint 96%, contribuant à réduire la propagation du virus au sein de la communauté", souligne le ministre Nguyên Thanh Long.

Selon le Programme commun des Nations unies sur le VIH/sida (ONUSIDA), depuis 2000, le Vietnam a efffectué une prophylaxie pour environ 400.000 personnes non infectées et 150.000 sidéens.

Le ministère de la Santé informe que le pays compte aujourd’hui 250.000 personnes vivant avec le virus, dont seulement 210.000 le savent.

2020 marque la 30e année où le Vietnam affronte l’épidémie de VIH/sida. Ces derniers temps, il a obtenu d’excellents résultats dans la lutte contre le virus. - CVN/VNA