Né en 1958 dans une famille où le “don ca tài tu” est unetradition, Hoàng Vu a d’abord servi en tant que musicien dans une troupecommunale de sa province natale, Bên Tre. A l’âge de 21 ans, il a été envoyédans la province de Kiên Giang, où le “don ca tài tu” était en crise. Le jeunemusicien s’est alors mis à mener des recherches sur le sujet, recherches qu’ila fait publier dans des magazines locaux et qui ont fini par attirerl’attention de la population et des autorités. Trente ans plus tard, avecl’aide de l’association provinciale des lettres et des arts, il a créé un clubde passionnés de “don ca tài tu” avec un double objectif: approfondir lesrecherches et multiplier les concerts. Les meilleurs artistes de “don ca tài tu”de la province l’ont rejoint et son club a obtenu plusieurs prix lors deconcours régionaux. Depuis 2012, Hoàng Vu et ses confrères donnent aussi descours, en collaboration avec l’Ecole des professions culturelles de Kiên Gianget l’Ecole de théâtre et de cinéma de Hô Chi Minh-ville. Une bonne centained’artistes ont ainsi été formés, dont Huynh Thi Thùy Quyên, qui se dit fièred’avoir été son élève.
« C’est grâce à lui que je suis devenue une chanteusereconnue. Il m’a transmis sa passion du métier et sa détermination à valoriserce patrimoine musicial », dit-elle.
En 2018, Hoàng Vu a été promu chef du club de “don ca tàitu” de Kiên Giang, qui regroupe les clubs de districts et de communes. Sanouvelle passion est d’écrire de nouvelles paroles sur les mélodies traditionnelles.Selon Nguyên Thiên Cân, un responsabe du comité du Parti de la province de KiênGiang, les nouvelles paroles écrites par Hoàng Vu ont permis de rapprochercette musique ancienne du public.
« Depuis quelques années, les nouvelles chansons écritespar Hoàng Vu résonnent dans les concours et les festivals, contribuant àredonner au “don ca tài tu” ses lettres de noblesse », constate-t-il.
Hoàng Vu a ainsi écrit une bonne vingtaine de chansons,toutes très bien accueillies par le public.
« On ne peut pas préserver le “don ca tài tu” sans écrirede nouvelles paroles qui collent au plus près de la réalité quotidienne »,affirme-t-il. « Pour développer cet art, il faut le rénover en se basant surles mélodies et les techniques traditionnelles ».
Cela fait donc 45 ans que Hoàng Vu fait du “don ca tài tu”sa raison d’être. Il entend poursuivre dans cette voie jusqu’à son derniersouffle.-VOV/VNA