Hanoï, 5 janvier (VNA) - La classe d’art contemporain CáRô (@caroartsworkshop) de Linh Lê et Thai Hà s’est récemment tenue à Hô Chi Minh-Ville avec le soutien de la galerie Quynh, de la galerie Sàn Art et de l'Institut Goethe. Une belle initiative pour les jeunes amateurs d’arts dans leur découverte et leur compréhension des fondamentaux artistiques du pays et du monde.

Ho Chi Minh-Ville ; La classe CaRo et son aventure des arts contemporains hinh anh 1La classe CáRô à l’exposition "Am I Superwoman ?", le 12 décembre à la galerie Sàn Art, à Hô Chi Minh-Ville. Photo : NVCC/CVN

 
Une vingtaine de jeunes femmes et de jeunes hommes ont participé à la classe d’art contemporain tout à fait inédite dont les premiers cours ont eu lieu en septembre 2020 dans la galerie Quynh (1er arrondissement de Hô Chi Minh-Ville). En quelques mois, ils se sont formés à l’histoire de l’art contemporain, à ses évolutions ainsi qu’à ses techniques.

Ses deux fondatrices, Linh Lê (diplômée de l’Académie des beaux-arts de Nanyang - Nanyang Academy of Fine Arts de Singapour) et Thai Hà (diplômée de l’University College de Londres - UCL), nourrissaient le désir de développer ce projet depuis longtemps, avant de finalement se lancer et de rencontrer un certain succès. Elles ont décidé de nommer leur classe d’art contemporain "CáRô" ("la perche" en français).

Ainsi perchés dans les belles œuvres artistiques, les élèves étudient l’histoire de l’art, de manière théorique et même scientifique, ayant recours à des schémas, des notions précises et replaçant les œuvres dans leur contexte historique et géographique. Le cours cherche à améliorer les compétences en analyse visuelle, en recherche artistique, ainsi que la pensée critique de ces amateurs d’art.

Par les sujets traités et les méthodes employées, les cours ne peuvent s’adresser à tout le monde et les formatrices ciblent un public en particulier. "Nous traitons des théories et de l’histoire de l’art. C’est pourquoi les enfants ne peuvent pas suivre notre classe. En fait, la classe convient plutôt aux adolescents de 14 à 19 ans", a déclaré Thai Hà.

"Tous les adolescents ne bénéficient pas des conditions et du temps nécessaires pour étudier les arts. J’ai voulu organiser cette classe pour que les amoureux de l’art puissent comprendre les concepts et les notions de l’art contemporain", a ajouté Linh Lê.

Découvrir les arts contemporains

Ho Chi Minh-Ville ; La classe CaRo et son aventure des arts contemporains hinh anh 2Une séance de la classe CáRô, en septembre 2020 à Hô Chi Minh-Ville.Photo : NVCC/CVN

 
Malgré plusieurs années passionnantes à l’étranger, Linh Lê et Thai Hà voulaient dès le début inclure les nouveaux arts du Vietnam dans le contenu de la classe CáRô.

"À côté des connaissances de base sur l’art contemporain, nous voulions aussi qu’ils comprennent les caractéristiques et les points forts de l’art vietnamien. Par exemple, la laque vietnamienne est complètement différente de tout ce qui se fait dans le monde", a-t-elle ajouté.

Que ce soit à propos de l’art d’ailleurs ou du Vietnam, les jeunes élèves ressortent satisfait et plus apte à apprécier des œuvres. Après sa classe de septembre, Nguyên Trâm Anh, 19 ans, a partagé : "J'étudie le droit mais j’aime aussi l'art. Avant, j'allais rarement à des expositions parce que je ne comprenais rien aux concepts artistiques. Désormais, j'invite souvent mes amis à y aller avec moi car j'arrive facilement à comprendre l’esthétique de chaque œuvre. J'apprends aussi à dessiner pour me divertir après les cours à l’université."

Le succès de la classe CáRô doit certainement à l’enthousiasme, au dynamisme et à l’ouverture d’esprit de leurs enseignants. Selon Phuong Thao, 18 ans, chaque personne est parvenue à la suite de la formation à mieux comprendre les œuvres artistiques. "Grâce à cette classe, tout le monde a pu comprendre les concepts artistiques à partir de différentes perspectives."

Il est probable que la classe CáRô contribue, peut-être de manière modeste, à la formation d’une nouvelle génération d’amoureux des arts. Et il est possible d’espérer que ces jeunes sauront préserver les valeurs uniques de l’art vietnamien à l’ère de la mondialisation et des échanges culturelles. - CVN/VNA