Hanoï (VNA) - Hô Chi Minh-Ville est la localité pionnière du Vietnam en matière d’économie numérique. Elle s’est fixée pour objectif de porter la part de l’économie numérique dans son Produit intérieur brut régional à 25% en 2025, et à 40% en 2030. Pour atteindre cet objectif, la ville a pris une série de mesures synchrones.
Basée dans l’arrondissement de Binh Tân, l’entreprise Gia An produit des serrures antivol et des outils qui permettent de géolocaliser les voitures. Grâce à sa transition numérique dans la production et la comptabilité, cette société a pu réduire drastiquement ses coûts de fabrication et a pu augmenter sa rentabilité de 25%.
Actuellement, ses efforts portent essentiellement sur la modernisation des ventes en ligne. Son objectif numéro un est de numériser le plus possible les travaux de mise à jour des données des produits et des clients, des travaux qui sont aujourd’hui effectués par ses salariés. Gia An souhaite obtenir des conseils d’experts pour trouver les solutions techniques adaptées, comme l’explique sa directrice, Pham Thuy An.
«La transition numérique est aujourd’hui indispensable, sans elle, on sera toujours à la traîne sur le marché. Elle est d’autant plus urgente pour une société technologique comme la nôtre. Nous avons besoin de société de consultation qui soit capable de nous trouver des solutions de transition numérique adaptées à nos capacités humaines et financières», précise-t-elle.
En effet, si la majorité des entreprises à Hô Chi Minh-Ville souhaitent passer au numérique, beaucoup ne savent pas par où commencer. Celles qui ont pris de l’avance dans ce domaine leur conseillent d’y aller piano. Il faut commencer par les secteurs où la transition numérique est la plus urgente, et éviter de tout transformer en même temps.
Pour soutenir ses entreprises, Hô Chi Minh-Ville a créé un centre d’assistance et de consultation en matière de transition numérique. Un certain nombre de sociétés, spécialisées dans la prestation de services de transition numérique, offrent aussi des solutions à la demande pour chaque type de clients. C’est le cas de la société Misa, dont Lê Huu Nguyên dirige la filiale à Hô Chi Minh-Ville.
«Nous proposons des solutions en fonction des besoins de chaque entreprise, de ses capacités financières, mais aussi de ses points faibles. C’est par les maillons les plus faibles qu’il faut commencer la transition numérique. Nous appliquons les technologies appropriées pour résoudre chacun des petits problèmes de l’entreprise. À notre avis, il ne faut pas procéder immédiatement à une transformation numérique intégrale de l’entreprise, car ce processus ne pourrait aboutir que si tous les salariés étaient capables de suivre ce changement et que l’entreprise avait suffisamment de moyens financiers, ce qui n’est pas toujours le cas», constate Lê Huu Nguyên.
Hô Chi Minh-Ville détient le record national en matière de moyens de télécommunication modernes. Son taux d’utilisateurs de smartphones est le plus élevé. Toutes ses communes et tous ses quartiers disposent d’infrastructures optiques, d’Internet à haut débit et de réseaux de téléphonie mobile 3 G ou 4 G. Autant de conditions favorables à une transition numérique dans toute la ville. Cependant, ces conditions sont nécessaires, mais pas encore suffisantes. Il faut, en plus, des personnels hautement qualifiés et des infrastructures encore plus modernes.
Citons entre autres les réseaux 5G et post-5G, l’intelligence artificielle, la blockchain et l’Internet des objets. Il faut aussi garantir la cybersécurité. Selon Dang Thi My Châu, directrice générale adjointe du Centre d’innovation Viet Locus, les entreprises comptent sur les autorités municipales pour leur instaurer un écosystème numérique et des plateformes diversifiées, ainsi que pour mettre en place des politiques synchrones et flexibles.
«Hô Chi Minh-Ville a tout intérêt à proposer des avantages aux entreprises pionnières dans la transition numérique. Elle peut par exemple leur accorder prioritairement des marchés, à condition bien sûr qu’elles aient les capacités requises», propose-t-elle.
Sur le plan des infrastructures, la mégapole du Sud se concentre actuellement sur la modernisation des infrastructures industrielles et des services, ainsi que sur l’établissement de bases de données et la création d’outils partagés. Pour Vo Van Hoan, vice-président du comité populaire municipal, il est nécessaire de soutenir les coopérations entre les instituts de recherche et les entreprises industrielles dans les recherches sur l’application des technologies numériques.
«La ville a instauré des mécanismes de soutien à la transition numérique des entreprises. Dans ce processus, l’État doit prendre en charge certaines parties et les sociétés publiques de communication et de télécommunication doivent prendre en charge d’autres parties. Concrètement, les sociétés publiques doivent réduire leurs frais, voire offrir gratuitement leurs services pour que les plateformes numériques puissent fonctionner. L’État récupérera l’argent une fois que les entreprises utilisant ces plateformes auront dégagé des bénéfices. Dans cet esprit, la municipalité prendra toutes les décisions qui sont dans la limite de ses prérogatives et demandera l’autorisation du pouvoir central pour le reste», déclare-t-il.
La transition numérique, la mise en place d'une gouvernance numérique, d'une économie numérique et d'une société numérique constituent une tendance incontournable dans le monde, et une nécessité objective pour le développement. Le Vietnam en général et Hô Chi Minh-Ville en particulier, qui veulent se tailler une place confortable dans la Révolution 4.0, ne lésinent pas sur les moyens. Si les autorités nationales et locales investissent dans les infrastructures et mettent en place des mécanismes de soutien, les entreprises font preuve d’audace et d’innovation, alors que les scientifiques et les experts leur apportent des conseils pertinents en s’inspirant des expériences d’autres pays.
Les Vietnamiens en général, et plus particulièrement la population de Hô Chi Minh-Ville, comprennent que la transition numérique et l’économie numérique pourraient leur permettre de court-circuiter des étapes de développement, afin de rattraper et de dépasser d’autres pays de la région.-VOV/VNA
Basée dans l’arrondissement de Binh Tân, l’entreprise Gia An produit des serrures antivol et des outils qui permettent de géolocaliser les voitures. Grâce à sa transition numérique dans la production et la comptabilité, cette société a pu réduire drastiquement ses coûts de fabrication et a pu augmenter sa rentabilité de 25%.
Actuellement, ses efforts portent essentiellement sur la modernisation des ventes en ligne. Son objectif numéro un est de numériser le plus possible les travaux de mise à jour des données des produits et des clients, des travaux qui sont aujourd’hui effectués par ses salariés. Gia An souhaite obtenir des conseils d’experts pour trouver les solutions techniques adaptées, comme l’explique sa directrice, Pham Thuy An.
«La transition numérique est aujourd’hui indispensable, sans elle, on sera toujours à la traîne sur le marché. Elle est d’autant plus urgente pour une société technologique comme la nôtre. Nous avons besoin de société de consultation qui soit capable de nous trouver des solutions de transition numérique adaptées à nos capacités humaines et financières», précise-t-elle.
En effet, si la majorité des entreprises à Hô Chi Minh-Ville souhaitent passer au numérique, beaucoup ne savent pas par où commencer. Celles qui ont pris de l’avance dans ce domaine leur conseillent d’y aller piano. Il faut commencer par les secteurs où la transition numérique est la plus urgente, et éviter de tout transformer en même temps.
Pour soutenir ses entreprises, Hô Chi Minh-Ville a créé un centre d’assistance et de consultation en matière de transition numérique. Un certain nombre de sociétés, spécialisées dans la prestation de services de transition numérique, offrent aussi des solutions à la demande pour chaque type de clients. C’est le cas de la société Misa, dont Lê Huu Nguyên dirige la filiale à Hô Chi Minh-Ville.
«Nous proposons des solutions en fonction des besoins de chaque entreprise, de ses capacités financières, mais aussi de ses points faibles. C’est par les maillons les plus faibles qu’il faut commencer la transition numérique. Nous appliquons les technologies appropriées pour résoudre chacun des petits problèmes de l’entreprise. À notre avis, il ne faut pas procéder immédiatement à une transformation numérique intégrale de l’entreprise, car ce processus ne pourrait aboutir que si tous les salariés étaient capables de suivre ce changement et que l’entreprise avait suffisamment de moyens financiers, ce qui n’est pas toujours le cas», constate Lê Huu Nguyên.
Hô Chi Minh-Ville détient le record national en matière de moyens de télécommunication modernes. Son taux d’utilisateurs de smartphones est le plus élevé. Toutes ses communes et tous ses quartiers disposent d’infrastructures optiques, d’Internet à haut débit et de réseaux de téléphonie mobile 3 G ou 4 G. Autant de conditions favorables à une transition numérique dans toute la ville. Cependant, ces conditions sont nécessaires, mais pas encore suffisantes. Il faut, en plus, des personnels hautement qualifiés et des infrastructures encore plus modernes.
Citons entre autres les réseaux 5G et post-5G, l’intelligence artificielle, la blockchain et l’Internet des objets. Il faut aussi garantir la cybersécurité. Selon Dang Thi My Châu, directrice générale adjointe du Centre d’innovation Viet Locus, les entreprises comptent sur les autorités municipales pour leur instaurer un écosystème numérique et des plateformes diversifiées, ainsi que pour mettre en place des politiques synchrones et flexibles.
«Hô Chi Minh-Ville a tout intérêt à proposer des avantages aux entreprises pionnières dans la transition numérique. Elle peut par exemple leur accorder prioritairement des marchés, à condition bien sûr qu’elles aient les capacités requises», propose-t-elle.
Sur le plan des infrastructures, la mégapole du Sud se concentre actuellement sur la modernisation des infrastructures industrielles et des services, ainsi que sur l’établissement de bases de données et la création d’outils partagés. Pour Vo Van Hoan, vice-président du comité populaire municipal, il est nécessaire de soutenir les coopérations entre les instituts de recherche et les entreprises industrielles dans les recherches sur l’application des technologies numériques.
«La ville a instauré des mécanismes de soutien à la transition numérique des entreprises. Dans ce processus, l’État doit prendre en charge certaines parties et les sociétés publiques de communication et de télécommunication doivent prendre en charge d’autres parties. Concrètement, les sociétés publiques doivent réduire leurs frais, voire offrir gratuitement leurs services pour que les plateformes numériques puissent fonctionner. L’État récupérera l’argent une fois que les entreprises utilisant ces plateformes auront dégagé des bénéfices. Dans cet esprit, la municipalité prendra toutes les décisions qui sont dans la limite de ses prérogatives et demandera l’autorisation du pouvoir central pour le reste», déclare-t-il.
La transition numérique, la mise en place d'une gouvernance numérique, d'une économie numérique et d'une société numérique constituent une tendance incontournable dans le monde, et une nécessité objective pour le développement. Le Vietnam en général et Hô Chi Minh-Ville en particulier, qui veulent se tailler une place confortable dans la Révolution 4.0, ne lésinent pas sur les moyens. Si les autorités nationales et locales investissent dans les infrastructures et mettent en place des mécanismes de soutien, les entreprises font preuve d’audace et d’innovation, alors que les scientifiques et les experts leur apportent des conseils pertinents en s’inspirant des expériences d’autres pays.
Les Vietnamiens en général, et plus particulièrement la population de Hô Chi Minh-Ville, comprennent que la transition numérique et l’économie numérique pourraient leur permettre de court-circuiter des étapes de développement, afin de rattraper et de dépasser d’autres pays de la région.-VOV/VNA