En première ligne face à la pandémie de COVID-19

L’aéroport Tân Son Nhât à Hô Chi Minh-Ville est l’une des portes d'entrée les plus importantes du Vietnam. Il accueille chaque jour des milliers de touristes étrangers.
En première ligne face à la pandémie de COVID-19 ảnh 1Les forces en charge de la quarantaine sont des "boucliers" importants dans la lutte contre le COVID-19.

Hô Chi Minh-Ville (VNA) - L’aéroport Tân Son Nhât à Hô Chi Minh-Ville est l’une des portes d'entrée les plus importantes du Vietnam. Il accueille chaque jour des milliers de touristes étrangers. Ces derniers jours, de nombreuses personnes ont été en première ligne contre le COVID-19, pour empêcher sa propagation.

Des "boucliers" en première ligne

Il est à 02h00, à l'aéroport Tân Son Nhât, un vol en provenance d’Angleterre vient d’atterrir. Nguyên Ta Minh Quang, personnel du Centre international de quarantaine et ses collègues se positionnent entre la zone de douane et la zone de déclaration de santé pour fournir des instructions afin d’aider les passagers et répondre à toutes leurs questions. En tant que personnels médicaux, ils doivent faire passer des tests pour dépister le COVID-19, mais aussi  pour Ebola, le Mers-CoV ou encore Lassa. Ils doivent réitérer les mêmes gestes à chaque fois.

Dans la nuit du 16 mars, de nombreuses alertes ont mis en évidence des  températures élevées chez certains passagers. Immédiatement, ils ont été emmenés en zone de dépistage pour être soumis à des examens médicaux. Placés en quarantaine, ces derniers sont confrontés à des agents portant des combinaisons de protection et les invitent à remplir des déclarations médicales. Le petit matin remplace peu à peu la nuit. Les agents suent beaucoup sous leurs vêtements de protection. Un autre vol atterrit. De nouvelles procédures se mettent en place et le personnel de quarantaine ne se repose jamais.

Selon Nguyên Hông Tâm, directeur du Centre international de quarantaine de Hô Chi Minh-Ville, la propagation du COVID-19 cause beaucoup de stress, inédit, pour les 80 employés de son centre à l'aéroport Tân Son Nhât. Concrètement, c’est depuis le 23 janvier (ou le 28 janvier, du nouvel An lunaire du Rat), qu’ils enregistrent des passagers potentiellement infectés entrant au Vietnam. Ainsi, il leur a fallu oublier les vacances du Têt, le retour à la ville natale, les visites familiales. Ils ne leur restait plus qu’à travailler sept jours sur sept et 24 heures sur 24 à l'aéroport.

Des pressions constantes pour les agents de sécurité


Le 25 février, Harry Nguyen a diffusé en direct sur les réseaux sociaux  comment échapper à l’isolement en arrivant à Tân Son Nhât en provenance de République de Corée. Ceci a attiré immédiatement les foudres du public ainsi que des  doutes sur le système de contrôle d’épidémies à l'aéroport géré par le Centre international de quarantaine de Hô Chi Minh-Ville. "Après enquête, nous avons appris que cette passagère possédait deux nationalités, une sud-coréenne et une vietnamienne, profitant ainsi pour contourner nos contrôles, a expliqué  Dr Nguyên Hông Tâm. Nous devons constamment redoubler d’efforts afin d’apaiser la population".

Dans ce contexte épidémique compliqué, les contrôles se multiplient. Le personnel travaillant dans le service de quarantaine est surchargé notamment lorsqu’il doit traiter les cas suspects et infectés. De plus, depuis le 6 mars, selon les exigences gouvernementales, tous les passagers entrant au Vietnam doivent faire des déclarations médicales et les exigences sont donc de plus en plus lourdes pour les responsables du service de quarantaine. "Normalement, nous effectuons une surveillance médicale d'environ 3.500 à 4.500 personnes, mais depuis l'épidémie de COVID-19, ce nombre est passé d’environ 7.000 à 11.000", a expliqué le médecin Nguyên Hông Tâm. D’ailleurs, ce dernier a dû demander du renfort de la part du Service municipal de la santé.

Ces derniers jours, de nombreuses personnes ont triché pour éviter de finir en quarantaine. "Parfois, ces personnes ont fuit. Et le grand public ne comprend pas cette situation et c’est une pression psychologique de plus sur nos épaules" a confié Nguyên Hông Tâm.
 

En outre, depuis que cette pandémie est devenue plus compliquée dans le monde et que la liste des zones épidémiques s'est allongée, la réglementation sur la quarantaine médicale a donc également été en constante évolution. De ce fait, il faut que les personnels médicaux s’adaptent à ces nouveaux changements dans les plus brefs délais. Au début, le personnel de quarantaine de l'aéroport a été obligé à contrôler strictement les passagers venant de Chine, particulièrement de Wuhan, puis de République de Corée, d'Iran,  d’Italie.  Et maintenant les passagers venant des pays européens et américains. Cela signifie que les réglementations de quarantaine aux portes frontalières et aux aéroports changent constamment, donc le personnel de quarantaine doit se mettre à jour régulièrement.

Par ailleurs, l’autre pression invisible pour les personnels médicaux c’est qu'ils peuvent être infectés et peuvent ramener ce virus à leurs proches et à leurs familles. Ce travail oblige les personnels de quarantaine à toujours être vigilants et attentifs à leur sécurité. "Malgré le port d'un équipement de protection et la distanciation sociale, il y a toujours des difficultés. Nous nous en inquiétons beaucoup" a ainsi déclaré un agent de quarantaine.

À la sortie du travail, la plupart des agents de quarantaine n’osent pas rentrer à la maison. En effet, ceux qui ont des enfants doivent louer un hôtel afin de ne pas transmettre le virus à leurs enfants et à leurs proches. C’est le cas de Mme Huynh Thi My Ngoc, dont le mari travaille au Centre international de quarantaine. Depuis le début de l’épidémie, elle a dû envoyer ses deux enfants chez leurs grands-parents. Parfois ses enfants lui manquent mais elle n'ose pas leur rendre visite et parle juste avec eux par téléphone. "Depuis ces deux derniers mois, mon équipe a temporairement oublié le sentiment de bonheur individuel. Ils se concentrent sur la lutte contre l'épidémie. Certains n’ont pas revu leurs proches, leurs enfants. D’autres n'osent pas rentrer chez eux, même les jeunes mariés ! Nous faisons passer l'intérêt général avant nos intérêts privés" a conclu M. Tâm.

Les forces en charge de la quarantaine continuent à être debout aux terminaux de l’aéroport  pour contrer l'épidémie. Ce sont nos "héros" et nous nous devons de les saluer respectueusement. -CVN/VNA

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