Hô Chi Minh-Ville (VNA) – La planification, la marque et la protection de l’environnement sont des éléments clés du développement du tourisme urbain au Vietnam, selon les experts.
Au Vietnam, le taux d’urbanisation a atteint près de 40%, avec plus de 860 zones urbaines. Le pays compte de nombreuses zones urbaines, en particulier des villes côtières ou des destinations touristiques clés comme Hô Chi Minh-Ville, Dà Nang, Nha Trang, Phan Thiêt, Vung Tàu et Phu Quôc.
Cependant, les villes ne sont pas toutes des destinations touristiques, même si la plupart ont un potentiel touristique exceptionnel. Pour améliorer la compétitivité et l’attractivité du tourisme, les villes fortes en matière de développement touristique doivent créer et positionner une marque.
Selon la présidente de l’Union scientifique pour le développement du tourisme durable, Nguyên Thu Hanh, le positionnement de la marque est l’une des stratégies importantes pour les villes axées sur le tourisme.
La ville de Vung Tàu, par exemple, a des avantages tels que des emplacements de circulation pratiques, des ports maritimes, un grand centre pétrolier et gazier, un climat quatre saisons et de belles plages.
Cette zone urbaine fait également converger différentes cultures à travers des monuments religieux, des églises, des maisons communales et des pagodes.
Nguyên Thu Hanh a décrit Vung Tàu comme une "ville côtière intelligente, moderne et dynamique" avec un système de parcs industriels, de zones de haute technologie, de centres d’événements, de festivals, de divertissements et de magasins fonctionnant sur une plateforme numérique.
Phu Quôc, située sur la côte sud-ouest, est considérée comme un centre d’écotourisme et de stations balnéaires haut de gamme. Avec environ 150 km de côtes, la longueur des plages propices au développement touristique est d’environ 50 km.
Ces dernières années, les experts ont averti que les villes côtières sont exposées au risque d’élévation du niveau de la mer et de catastrophes naturelles inhabituelles dues au changement climatique.
Les architectes Nguyên Viêt Huy et Dô Dinh Trong, de l’Université de génie civil de Hanoi, ont proposé des mesures pour minimiser les effets néfastes des catastrophes naturelles et développer des systèmes d’infrastructures techniques et économico-touristiques stables capables de s’adapter au changement climatique.
Pour y parvenir, il est nécessaire de penser différemment et d’avoir une vision plus ouverte et positive du changement climatique. Les plans de construction des bâtiments doivent être basés sur une planification intégrée qui favorise le potentiel socio-naturel de la région tout en s’adaptant au changement climatique.
De plus, des solutions rationnelles d’exploitation et de renforcement sont essentielles pour gérer et utiliser les ressources en eau douce et protéger les terres côtières, les embouchures et les estuaires.
Le professeur associé Pham Trung Luong, vice-président de l’Association vietnamienne pour la protection des ressources marines et de l’environnement et membre du Groupe consultatif national de planification, a souligné l’importance de promouvoir le développement urbain durable du tourisme marin.
Pour y répondre, il a recommandé de revoir et d’adapter la planification des zones urbaines de tourisme maritime existantes, en particulier pour les espaces côtiers.
Des zones de services, de commerces et de divertissements devraient être planifiées avec peu d’impact sur la vie des résidents, garantissant que les activités touristiques peuvent avoir lieu 24 heures sur 24, 7 jours sur 7, favorisant ainsi le développement de l’économie nocturne urbaine, dont le tourisme sera le cœur. - VNA