Les problèmes actuels d’urbanisation ainsi que les défis futurs au Vietnam nécessitent des solutions appropriées pour aider les villes vietnamiennes à se développer durablement.

Des pistes pour developper durablement les villes vietnamiennes hinh anh 1Photo d'illustration

En 2008, le 8 novembre a été fixé comme Journée annuelle des villes vietnamiennes pour accélérer le processus d’urbanisation positive et sensibiliser le public à la construction de zones urbaines civilisées et modernes

Des blessures de guerre aux villes porteuses du souffle de l’époque

Après l’accord de Genève de 1954, le pays a été divisé en deux régions, le Nord et le Sud. Après neuf ans de guerre de résistance, le Nord a été dévasté. La tâche urgente était de restaurer d’urgence l’économie, de guérir les blessures de la guerre et d’accomplir les tâches restantes de la révolution nationale démocratique populaire.

En 1956, la Division urbaine du Département d’architecture a été créée, le prédécesseur de l’actuel Institut national d’urbanisme et d’aménagement rural. Depuis lors, des villes industrielles telles que Hai Phong, Nam Dinh, Viêt Tri et Thai Nguyên ont été restaurées à moyenne et petite échelle, créant une nouvelle marque de fabrique pour les villes modernes du Vietnam. Alors que dans le Sud, Saigon était toujours la principale zone urbaine et un certain nombre de grandes villes et zones à objectifs militaires ont également été investies pour se développer.

Alors que le peuple vietnamien tentait de reconstruire des régions économiques, les impérialistes américains ont mené une guerre contre le Nord et ont réprimé frénétiquement le peuple du Sud. Dans le but de "bombarder le Nord pour le ramener à l’âge de pierre", la guerre de 20 ans a dévasté les infrastructures tant dans le Nord que dans le Sud, rendant les efforts de redressement économique du Vietnam encore plus difficiles.

Après la réunification du pays, le peuple vietnamien s’est rapidement lancé dans le redressement et la construction nationaux. Au cours des 10 premières années, le taux d’urbanisation a été lent en raison des conséquences de la guerre et des politiques économiques inappropriées.

La politique de Dôi moi (Renouveau) lancée en 1986 a eu un fort impact sur la croissance sociale et économique du Vietnam, créant une force motrice pour la formation et le développement de nombreuses nouvelles zones urbaines du pays.

Des pistes pour developper durablement les villes vietnamiennes hinh anh 2Photo d'illustration

Au début des années 1990, le Vietnam comptait environ 500 zones urbaines avec un taux d’urbanisation d’environ 18%. Il s’agissait d’une prémisse importante pour que le pays connaisse une croissance réelle durant l’étape suivante.

Depuis 1999, le système urbain du Vietnam a connu de nombreux changements positifs tant en quantité qu’en qualité. Le nombre de zones urbaines est passé de 629 en 1999 à 833 vingt ans plus tard. Elles comprennent deux villes spéciales, Hanoi et Hô Chi Minh-Ville, tandis que les autres sont des villes de niveaux 1 à 5.

D’un pays durement touché par les guerres et les catastrophes naturelles, et dont plus de 80% de la population impliquée dans la production agricole et l’industrie, le système des zones urbaines du pays s’est fortement développé.

Les villes sont de plus en plus spacieuses et modernes. De nombreuses nouvelles zones urbaines, des buildings de haute qualité et des constructions de stature régionale et internationale ont été construits. Les zones urbaines du Vietnam ont non seulement changé la vie des gens, mais ont également contribué à stimuler la croissance économique du pays.

Les zones urbaines contribuent à environ 70% du PIB du pays chaque année et prennent la tête en termes de production industrielle, d’import-export ainsi que d’application des progrès scientifiques et technologiques, mettant en œuvre avec succès, étape par étape, l’industrialisation et la modernisation du pays.

Les villes vietnamiennes sont également des destinations lumineuses pour préserver et promouvoir l’espace urbain traditionnel, avec les caractéristiques culturelles typiques d’une nation avec une longue histoire.

En venant à la capitale Hanoi ou à l’ancienne cité de Hôi An, il est sûr que tout le monde aime les caractéristiques architecturales anciennes, les activités culturelles et la gastronomie qui sont préservées dans un espace urbain qui a été animé depuis des centaines d’années.

L’harmonie entre la tradition et l’innovation et entre l’ancienneté et la modernité rendra les villes vietnamiennes plus attrayantes, mais elle ne représente pas des tâches faciles pour les urbanistes.

Actuellement, le système urbain du Vietnam doit encore se développer de manière synchrone. De nombreux plans d’urbanisme ont des visions et des solutions inappropriées. La capacité de gestion ne suit pas la réalité du développement.

L’infrastructure urbaine ne répond pas aux besoins de la population. La plupart des grandes villes, en particulier Hanoi et Hô Chi Minh-Ville, sont souvent affectées par des embouteillages, des inondations et la pollution de l’environnement.

Projet de développement de villes à croissance verte

Il y a deux concepts: ville verte et ville à croissance verte. La ville verte souligne l’attention portée à l’impact des zones urbaines sur l’environnement. Mais la ville à croissance verte est définie par l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) comme une ville qui crée la croissance économique et le développement grâce à des politiques et des activités urbaines qui réduisent les effets néfastes sur l’environnement ainsi que sur les ressources naturelles...

Des pistes pour developper durablement les villes vietnamiennes hinh anh 3Un coin du premier arrondissement de Hô Chi Minh-Ville.

Les grandes villes comme Hanoi, Hô Chi Minh-Ville, Cân Tho, Dà Nang et Hai Phong se sont attachées à faire évoluer le modèle de croissance urbaine vers une croissance verte. Certains ont publié des stratégies de croissance verte et d’adaptation au changement climatique comme Hai Phong et Cân Tho.

D’autres villes comme Dà Nang, Bac Ninh et Tam Ky (Quang Nam) ont également étudié la construction de zones urbaines à croissance verte.

Les experts ont déclaré que les entreprises et les investisseurs doivent rechercher, produire et mettre en vente des produits, des services et des technologies écologiques et respectueux de l’environnement.

Les gens eux-mêmes peuvent également y participer au travers de très petites choses telles que le changement des habitudes et des modes de vie, le remplacement des sacs en plastique par des sacs en papier et des gobelets en plastique par des gobelets en papier, et des économies d’électricité et d’eau.

Le développement urbain, moteur de la croissance économique

Au Vietnam, le processus de rénovation national, d’industrialisation et de modernisation a toujours été associé au processus d’urbanisation. Après plus de 30 ans de rénovation, le processus d’urbanisation est reconnaissable aux étapes de développement socio-économique du pays.

Au cours de la période 1986-1997, le taux d’urbanisation au Vietnam n’a pas été rapide, n’atteignant qu’environ 23% en 1997. Il a été plus rapide au cours de la période 2000-2010.

Au cours de la période 2011-2020, l’économie vietnamienne a continué de croître, créant une base pour un processus d’urbanisation solide.
En décembre 2018, le nombre total des zones urbaines à l’échelle nationale était de 833, avec un taux d’urbanisation de 38%, en augmentation de 0,9% par rapport à 2017. Ce taux devrait atteindre 40% cette année.

L’augmentation de l’urbanisation en 2018 a permis au marché de l’immobilier et des matériaux de construction de connaître une croissance positive. La superficie moyenne des logements à l’échelle nationale était d’environ 24 m² par personne, soit une augmentation de 0,6 m² par personne par rapport à 2017. La consommation totale de ciment était d’environ 95 millions de tonnes, en hausse de 17% sur un an.

L’infrastructure urbaine a été investie de manière synchrone. L’aspect urbain est de plus en plus spacieux et moderne, avec de nombreuses nouvelles zones urbaines, des bâtiments de qualité et des constructions de stature régionale et internationale.

Avec ces résultats, les zones urbaines se sont affirmées comme le moteur du développement socio-économique. L’économie urbaine représente 70 à 80% de l’économie nationale. Le produit intérieur brut régional de Hô Chi Minh-Ville et de Hanoi en 2018 a atteint 2,4 billiards de dôngs, soit 40% du PIB national. - VietnamPlus