Déclaration commune Vietnam-Thaïlande
Lors de leur entretien qui a eu lieu dans une atmosphère sincère et de
confiance mutuelle, Nguyên Phu Trong et Yingluck Shinawatra ont décidé
de porter les relations entre les deux pays au niveau d'un partenariat
stratégique, en vue d'ouvrir de nouvelles perspectives aux relations de
coopération plus étroite, d'intérêt commun, ainsi que pour la paix, la
stabilité et le développement dans la région, contribuant à
l'édification d'une Communauté de l'ASEAN unie et forte.
Dans cet esprit et sur la base des accords, des cadres et des mécanismes
de coopération existants, les deux dirigeants se sont accordés sur la
promotion des relations de partenariat stratégiques dans les domaines
suivants :
S'agissant des relations politiques, les deux
parties devront renforcer la confiance et la compréhension mutuelles,
via des échanges de hautes délégations et l'organisation de dialogues
stratégiques, maintenir les bonnes relations politiques, base solide au
développement et à l'intensification de la coopération dans d'autres
domaines.
Les deux parties ont convenu d'intensifier,
d'élargir et de rehausser l'efficacité de la coopération dans la défense
et la sécurité, de renforcer leur coopération, en vue de régler les
menaces sécuritaires traditionnels et non traditionnels, ainsi que
d'accélérer la coopération consulaire, et ont réaffirmé leur engagement à
n'autoriser aucun individu ou organisation à employer leur territoire
national pour mener des activités contre l'autre pays.
Les deux parties devront dynamisser leur coopération dans
l'investissement, le commerce, l'énergie, les télécommunications, les
technologies de l'information, les transports et les communications.
Elles visent 15 milliards de dollars d'échanges commerciaux bilatéraux
en 2020. Elles devront aussi renforcer la connectivité des
communications entre les deux pays et avec d'autres dans la région par
les réseaux de transport existants dont les couloirs économiques,
notamment le couloir Est-Ouest, et les routes N°8 et N°12.
Les deux parties se sont accordées sur la création de centres de
recherche Vietnam-Thaïlande dans certaines universités de chaque pays,
sur l'intensification de la coopération dans l'emploi. Elles ont convenu
d'élever le rôle des organisations d'amitié comme la communautés des
Thaïlandais du Vietnam et celle des Vietnamiens de Thaïlande, d'impulser
la coopération décentralisée et les échanges populaires via
l'Association d'amitié Vietnam-Thaïlande et celle d'amitié
Thaïlande-Vietnam.
Les deux parties devront redoubler
d'efforts pour édifier une Communauté de l'ASEAN liée à la politique, à
l'économie et aux responsabilités sociales, veiller à maintenir un rôle
central à l'ASEAN dans la structure régionale, pour la paix, la
coopération et le développement dans la région, se coordonner
étroitement au sein des forums régionaux, se soutenir au sein de l'ONU
et des organisations internationales et régionales, et renforcer le
développement économique régional et sous-régional...
Les
deux dirigeants se sont engagés à approfondir les relations de
coopération entre les deux pays pour construire une Communauté de
l'ASEAN unie et forte, et renforcer les cadres de l'ASEAN comme
l'ASEAN+1, l'ASEAN+3, les forums régionaux et les conférences des
ministres de la Défense de l'ASEAN. Ils ont convenu de promouvoir les
consultations et la coopération au sein des forums multilatéraux
régionaux et internationaux comme le Sommet de la Stratégie de
coopération économique Irrawaddy-Chao Phraya-Mékong (ACMES), le Sommet
d'Asie de l'Est, l'ONU, le Sommet d'Asie-Europe..., et de s'efforcer de
préserver et d'accélérer la paix, la stabilité, la coopération, le
développement et la prospérité dans la région comme dans le monde.
Les deux dirigeants ont tous souligné la nécessité de mener une
coordination étroite dans le maintien de la paix et de la stabilité en
Mer Orientale, de renforcer la confiance mutuelle, via la coopération
dans la navigation maritime, la promotion de la sécurité en la matière, y
compris la libre navigation maritime et le transit, de faire preuve de
retenue et de ne pas recourir à la force, de régler les différends
pacifiquement et sur la base du droit international, dont la Convention
des Nations Unies sur le droit de la mer de 1982, la Déclaration sur la
conduite des parties en Mer Orientale (DOC). Ils se sont accordés à
élaborer dans les meilleurs délais le Code de conduite en Mer Orientale
(COC).
Ils ont insisté sur la nécessité de renforcer la
coopération dans la mise en oeuvre de mesures pour protéger les
ressources en eau communes pour un développement durable et de mener des
recherches complètes sur l'utilisation durable des ressources en eau du
Mékong. - VNA