Hanoi (VNA) – Le Bangladesh et le Myanmar ont entamé des négociations sur le rapatriement des Rohingyas dans un effort pour résoudre la crise, a annoncé dimanche 19 novembre le ministère bangladais des Affaires étrangères.

Le Bangladesh et le Myanmar discutent du rapatriement des Rohingya hinh anh 1Des enfants attendent d'être pris en charge par les secours au camp de réfugiés de Kutupalong pour les Rohingyas qui ont fui au Bangladesh, en septembre 2017. Photo: AFP

Le Bangladesh est en négociations avec le Myanmar en vue d’un accord visant à rapatrier les Rohingyas déplacés, a annoncé dimanche 19 novembre le ministère bangladais des Affaires étrangères. 

Le Bangladesh et le Myanmar sont en train de négocier un accord bilatéral pour le rapatriement des personnes déplacées et s’attendent à former un groupe de travail conjoint pour faciliter le rapatriement, a déclaré le ministre des Affaires étrangères Abul Hasan Mahmood Ali.

Des centaines de milliers de Rohingyas, des musulmans apatrides qui vivent dans l’Etat birman de Rakhine, ont fui le Myanmar pour se réfugier au Bangladesh depuis la fin août. Cet exode fait suite à une campagne de représailles de l’armée birmane dans l’Etat de Rakhine après l’attaque d’une trentaine de commissariats par des rebelles séparatistes rohingya.

La Chine a proposé un programme en trois phases pour résoudre la crise des Rohingya, à commencer par l’instauration d’un cessez-le-feu, auquel ont adhéré le Myanmar et le Bangladesh, a annoncé dimanche 19 novembre le ministère chinois des affaires étrangères.

En visite à Naypyitaw avant d’assister à la 13e réunion des ministres des Affaires étrangères du Dialogue Asie-Europe (ASEM), prévue les 20 et 21 novembre, le ministre chinois des Affaires étrangères Wang Yi a expliqué que des concertations permettraient de trouver une sortie de crise acceptable pour les deux pays voisins. 

La première phase est de parvenir à un cessez-le-feu, afin que les habitants de la région cessent d’être déplacés par les combats. Grâce à des efforts conjoints, ce cessez-le-feu est déjà en place, a-t-il souligné.

En second lieu, la communauté internationale doit encourager le Myanmar et le Bangladesh à continuer à communiquer, afin de trouver une solution réaliste à la crise, a-t-il poursuivi. Les deux pays ont d’ores et déjà conclu un accord préliminaire sur le retour des réfugiés ayant fui le Myanmar pour le Bangladesh.

Enfin, la troisième et ultime phase devrait être de trouver une solution à long terme. Soulignant que la pauvreté est la principale cause des troubles et du conflit, le ministre chinois a appelé la communauté internationale à soutenir les efforts de lutte contre la pauvreté dans l’Etat birman de Rakhine.

La haute représentante de l’Union européenne pour les affaires étrangères et la politique de sécurité, Federica Mogherini, a indiqué dimanche 19 novembre qu’elle discuterait des solutions possibles à la crise des Rohingyas avec la dirigeante birmane Aung San Suu Kyi, qu’elle doit rencontrer lundi 20 novembre à Rangoun.

Mme Mogherini et les ministres des Affaires étrangères du Japon, du Bangladesh, de la Suède et de l’Allemagne ont visité des camps de réfugiés au Bangladesh, à la frontière avec le Myanmar, et ont recueilli des témoignages avant la rencontre de lundi. – VNA