Hanoï (VNA) - Avec plus de 50 millions d’inscrits, le Vietnam est le 7e plus grand utilisateur de Facebook au monde. Mais le réseau social créépar Mark Zuckerberg n’est pas le seul à compter des adeptes dans notrepays, loin s’en faut…
Force est de constater qu’Internet est devenul’une des principales sources d’information de nos concitoyens. Maisforce est de constater aussi que cette situation ne va pas sans poserquelques problèmes, eu égard notamment aux fausses informations quicirculent sur la toile, et qui peuvent se révéler dangereuses.
Identifier les cybercriminels…
Au cours du premier semestre de l’année2019, le ministère de la Sécurité publique a arrêté plus de 70 personnesaccusées d’avoir utilisé les réseaux sociaux pour créer desgroupuscules réactionnaires, parmi lesquels Triêu Dai Viêt et Viêt Tân.Durant la même période, 127 personnes ayant manifesté contre les projetsde loi sur les zones spéciales et sur la cybersécurité ont étécondamnées à des peines de prison. Sur les réseaux sociaux, il ne sepasse pas un jour sans que les forces hostiles n’incitent la population às’opposer à la loi, déplore le général Bùi Van Nam, vice-ministre de laSécurité publique.
« Les forces hostiles utilisentInternet, les réseaux sociaux et les technologies de l’information pourcombattre le Vietnam. C’est grâce aux réseaux sociaux et à Internetqu’elles ont provoqué, l’année dernière, des manifestations dans laprovince de Hà Tinh et des émeutes dans la province de Binh Thuân »,rappelle-t-il. « C’est sur Internet que ces organisations réactionnaireset terroristes recrutent, forment et contrôlent leurs sympathisants.Nous constatons également un foisonnement de crimes liés à la drogue et àla traite humaine, et qui ont été rendus possibles par l’usage deshautes technologies ».
Au ministère de la Sécurité publique, leservice en charge de la cybersécurité et de la lutte contre lacriminalité liée à la haute technologie a identifié près de 2500 sitesweb réactionnaires disposant d’un serveur à l’étranger. Sur le nombre,30 sites web, 200 comptes Facebook et 50 comptes Youtube émettentrégulièrement des informations anti-régime, précise le général NguyênMinh Chinh, le chef du service en question.
« Le cyberespace est utilisé par lesforces hostiles et les criminels pour porter atteinte à la sécuriténationale et à l’ordre public. Ils y propagent des allégations hostiles,incitent à des manifestations et des émeutes dans le but de fairechanger le régime politique au Vietnam. Il est indéniable que surInternet, les informations fausses, mauvaises et malsaines foisonnent »,constate-t-il.
… pour mieux les contrer
Le Vietnam se positionne au 20e rang des pays victimes d’attaques de logiciels malveillants, et au 8e rang en termes de contagion locale par des virus informatiques. Rienqu’au cours du premier semestre de cette année, près de 2150 sites webd’information disposant du nom de domaine « .vn » ont fait l’objetd’attaques qui se sont soldées par une prise de contrôle parl’attaquant. Parmi eux, 8 sites relevant d’organismes étatiques. Lesservices compétents ont bien entendu pris le problème à bras-le-corps.Le Centre national de surveillance de la sûreté du cyberespace s’estfixé pour objectif de tripler sa capacité de traitement des informationsmalveillantes, de 100 à 300 millions d’informations par jour. PourNguyên Manh Hùng, le ministre de l’Information et de la Communication,il n’est pas question de relâcher la vigilance.
«Pour pouvoir s’implanter au Vietnam,les entreprises commercialisant des réseaux sociaux transnationauxdoivent en respecter la loi. Nous disposons de tous les outilsjuridiques nécessaires et nous collaborerons avec tous les servicescompétents pour faire appliquer la loi», prévient-il.
Pour rappel, la loi dont parlait le ministre est bien sûr celle sur la cybersécurité qui est entrée en vigueur le 1er janvier 2019. - VOV/VNA