Le renforcement de la coopération au sein de l'ASEAN et son extension à de nouveaux pays partenaires également en développement sont une des premières solutions de l'ASEAN afin de réduire les écarts de développement au sein de la région.


S'exprimant lors de la cérémonie inaugurale de la 42e conférence ministérielle de l'Economie de l'ASEAN et de ses conférences connexes, lesquelles ont eu lieu mercredi à Da Nang, le Premier ministre Nguyên Tân Dung a souligné que le risque de l'accroissement des écarts de développement est un obstacle majeur au développement de l'ASEAN, notamment dans le contexte où cette dernière accélère l'intégration de son économie à celle du monde.


Selon les statistiques, l'écart entre PIB des six pays que sont l'Indonésie, le Brunei, la Thaïlande, la Malaisie, Singapour et les Philippines et des quatre autres que sont le Cambodge, le Laos, le Myanmar et le Vietnam (CLMV) est de 80 à 90 fois, et sur le plan du revenu per capita, de 17 à 50 fois. Un écart important existe également en terme de développement des marchés comme de structure des économies des pays de l'ASEAN.


"Ce sont ces écarts qui rendront non durable la Maison commune qu'est l'ASEAN", a souligné le secrétaire général de l'ASEAN, le docteur Surin Pitsuwan.


Sur le total du commerce de l'ASEAN, plus de 1.500 milliards de dollars en 2009, les échanges commerciaux au sein de cette dernière ne participe qu'à hauteur de 20%, et ce uniquement en raison des écarts de développement.


Selon Surin Pitsuwan, pour porter ce taux à 30% d'ici 2015, les pays de la région, notamment les pays de la CLMV doivent exploiter au maximun les potentiels de coopération sur la base des accords de libre échange et s'engager à lever toutes barrières techniques et douanières.


Afin d'aider les pays de la CLMV, le groupe de pays dont le rythme de développement est le plus lent, les six autres pays aséaniens leur ont accordé des tarifs douaniers préférentiels et financé des formations en gestion, en économie, en promotion de l'investissement, en technologies de l'information, en anglais, et ont par ailleurs envoyé des experts.


Actuellement, des partenaires de l'ASEAN tels le Japon, la Chine, l'Union européenne (UE), les Etats-Unis et l'Australie assistent les pays de la CLMV par l'intermédiaire du Fonds de l'intégration à l'ASEAN, de l'Agence japonaise de coopération internationale (JICA), avec plus de 200 projets en matière de développement d'infrastructures, de transport, de technologies de l'information, de télécommunications et de formation de ressources humaines.


Quant au Vietnam, en dehors d'exploiter les avantages conférés par les accords de libre-échange signés entre l'ASEAN et ses grands partenaires tels la Chine, le Japon et la République de Corée, le pays doit exploiter pleinement ceux qu'il a conclus avec ses partenaires afin de réduire graduellement ses écarts de développement. - AVI