Hanoï (VNA) - La région de Hanoiregorge de petits villages paisibles et charmants, qui tout enpréservant un art de vivre bien à la vietnamienne, savent s’adapter àleur époque. C’est par exemple le cas d’An Hiên, un village situé aubord de la rivière Day, à environ 15 kilomètres à l’ouest ducentre-ville de Hanoi, dont les habitants prônent un certain mode decivilisation rurale.
C’est à l’occasion d’une conférence-bilan de la mise en oeuvre de la résolution du 5e plénum du comité central du Parti communiste vietnamien, 8e exercice, sur l’instauration d’une culture avancée et riche en identiténationale que le comité du Parti de la ville de Hanoi a remis unsatisfecit à An Hiên. Trân Quang Huy, qui est à la fois le président ducomité du Parti et le chef du Front de la Patrie d’An Hiên, n’en est paspeu fier…
«An Hiên est un modèle, en matière deconservation des traditions culturelles. Il est d’ailleurs le premiervillage culturel du district. C’est un grand honneur. À nous de nous enmontrer dignes en luttant contre les fléaux sociaux et en faisant denotre communauté une communauté unie», nous dit-il.
An Hiên, c’est le village agricole parexcellence… Forte d’un plan d’aménagement judicieusement pensé, lesautorités locales ont mis en place une zone de production spécialisée,qui se trouve à l’écart de la zone résidentielle. Notre village estdésormais doté de tous les ouvrages d’utilité publique que l’on peuttrouver dans une localité néo-rurale, à savoir un stade, une maisonculturelle, une bibliothèque… La route principale du village est quant àelle bordée de bacs à fleurs et de panneaux appelant à un mode de vieplus civilisé… Appel parfaitement entendu, d’ailleurs, puisque lesvillageois n’ont pas hésité à mettre la main au portefeuille lorsquecela était nécessaire, comme nous l’explique Trân Quang Diên.
«Certaines personnes ont cédé desterrains pour permettre la construction du stade», nous révèle-t-il.«D’ailleurs, les routes ont été bétonnées, les berges des étangsconsolidées et le système de drainage des eaux usées recouvert. Il y aeu aussi pas mal d’arbres plantés pour créer des espaces verts. Toutcela aura coûté de l’argent, naturellement, mais cet argent provientessentiellement de collectes de fonds qui ont été organisées au sein duvillage. Il faut dire qu’ici, il y a vraiment une tradition desolidarité et que tout le monde veut que ce village devienne un endroitagréable à vivre»
Un club des seniors a été créé au seindu village. Il regroupe une vingtaine de personnes âgées qui seretrouvent tous les après-midi pour des parties de volleyball ou descours de taïchi. Mais An Hiên a aussi un club de poésie qui est trèsdynamique. À cela s’ajoute une bibliothèque, qui fait le bonheur de DangXuân Toàn.
«De manière générale, notre niveau devie s’est nettement amélioré», constate ce dernier. «Les infrastructurespubliques, elles, ont été modernisées. La maison communale abrite unebelle bibliothèque qui propose un bon millier de livres. Tout le monde yva pour lire ou emprunter des ouvrages, notamment le week-end…»
C’est grâce au dynamisme et audévouement de ses responsables qu’An Hiên a pu prendre son envol, maisaussi grâce à une remarquable cohésion démocratique au sein de lacommunauté, dont Nguyên Van Hùng, le chef du village, se félicite…
«Il faut pérenniser les acquis de lanouvelle ruralité. À ce jour, il n’y a plus de foyers pauvres, ici. Ilreste bien quatre foyers qui sont au seuil de la pauvreté, mais lesautorités locales comptent bien leur donner le coup de pouce nécessaire.Le revenu annuel par habitant s’élève désormais à 58 millions de dôngset il devrait bientôt être porté à 60 millions. An Hiên a encore un belavenir!», nous confie-t-il.
An Hiên est sans conteste un village oùil fait bon vivre, désormais. Mais c’est aussi un village qui est entrede plain-pied dans le 21e siècle… - VOV/VNA