C’est ce qu’a estimé Lê TriêuDung, chef adjoint du Département des politiques de commercemultilatéral du ministère de l’Industrie et du Commerce, lors ducolloque "Libéralisation du marché du travail de l’ASEAN : opportunitéset défis pour la communauté des entreprises vietnamiennes" qui a étéorganisé le 9 juillet à Hanoi par la Chambre de Commerce et d'Industriedu Vietnam (CCIV).
Toujours selon lui, la mobilité dupersonnel au sein de l’ASEAN contribuera d’accélérer la coopération aucommerce entre les pays membres.
Selon un sondageréalisé par l’Organisation internationale du travail (OIT), les paysaséaniens que sont le Vietnam, le Laos, le Cambodge et le Myanmar,possèdent d’abondantes ressources humaines jeunes, mais qui manquent dequalifications. En revanche, les ressources humaines des autres membresde l’association comme Singapour, la Malaisie, la Thaïlande..., onttendance à vieillir.
Il s’agit réellement d’une grandeopportunité pour les pays possédant des travailleurs jeunes dedévelopper leur marché de l’emploi dans les temps à venir.
Pour exploiter cette opportunité, les pays membres doivent renforcerl’application des accords de reconnaissance mutuelle (ARM) en vue decréer les conditions favorables à la mobilité de la main-d’œuvre entreles pays de la communauté. A ce jour, les ARM signés se concentrent dansdes secteurs comme la santé, la comptabilité, le conseil,l’architecture, la métrologie..., a souligné un représentant de l’OIT.
De plus, chaque pays membre doit s’occuper del’ARQF-ASEAN Qualifications Reference Framework afin de connaître laréglementation sur la formation professionnelle dans les autres pays dela région. Sur cette base, les pays pourront prendre des mesurescorrectes et efficaces pour améliorer et garantir la qualité de leurformation professionnelle avant d’envoyer leurs travailleurs dansd’autres pays.
Toujours selon OIT, la plupart desentreprises interrogées ont constaté qu’il faut renforcer lesinvestissements dans les secteurs relatifs aux ressources humaines carles qualifications de celles-ci sont très importantes, sinon décisivesdans le succès de l’entreprise. Autrement dit, une entreprise qui veutobtenir de bons résultats dans ses affaires, doit posséder du personnelhautement qualifié, à peine de dépérissement puis de disparition.
La libéralisation du marché du travail de l’ASEAN permettra auxentreprises vietnamiennes de recruter plus aisément du personnelqualifié ou de la main-d’oeuvre peu qualifiée à un coût raisonnable ausein de la Communauté économique de l’ASEAN. Cela aura toutefois uneincidence sur la mise en oeuvre des politiques nationales de création del’emploi.
On peut retirer l’enseignement del’expérience de la Malaisie en termes de l’emploi de main-d'oeuvre peuformée. Ces dernières années, ce pays a privilégié le développer d’uneindustrie électronique, mais en raison du recours à un personnel peuformé à bas coût, originaire d’autres pays de l’ASEAN, cette dernièreest moins compétitive sur le marché régional.
C’estpourquoi, il ne faut cesser d’accorder une priorité à la formation etaux qualifications professionnelles en vue de faire du Vietnam unedestination attractive pour les entreprises étrangères, mais aussi l’undes premiers pays de la région en termes de ressources humaines.-CPV/VNA