Fondé il y a plus d’un an, le ClubUNESCO Dân ca xứ Nghệ permet aux jeunes d’étudier les Ví et Giặm, desairs originaires de la province de Nghê An et de Hà Tinh (Centre). Ilrencontre un franc succès. Beaucoup d’étudiants de diverses régions ensont membres.
Chaque jeudi, les membres du club se réunissentprès du lac de l’Ouest. Ils s’entraînent et interprètent des Ví phườngVải (Ví du quartier de Vai), Ví phường Nón (Ví du quartier de Nón), Víđò đưa (Ví de barcarolle), Giặm kể (Giặm narratif), Giặm ru (Giặmberceur) ou encore Giặm khuyên (Giặm conseiller). Assister à unerépétition est un moment particulier et unique. Et les promeneurs nemanquent pas de s’arrêter. Même les touristes qui ne comprennent pas levietnamien. Ils apprécient simplement la mélodie et les rythmes.
NguyênThanh Phong, étudiant hanoïen, est président du club. «Lors de séancesd’échange culturel artistique organisées par l’université, je chantaisdes airs populaires +Ví+ et +Giặm+, explique-t-il. Les étudiantsappréciaient beaucoup mes prestations. Avec l’aide d’amis, j’ai décidéde créer un club folklorique. Lorsque nous chantons ensemble des airstraditionnels de notre pays, cela nous rappelle nos régions d’origine».
Leclub compte une soixantaine de membres. Des artistes connus sontrégulièrement invités à transmettre leurs connaissances aux jeunes. Leschants populaires Ví et Giặm sont ancrés dans les mœurs vietnamiennes.Ils reflètent la vie quotidienne des habitants, notamment des provincesde Nghê An et de Hà Tinh. Les préserver est donc très important.
Lesmembres du club ont encore beaucoup à apprendre pour égaler lesavoir-faire des habitants des provinces de Nghê An et de Hà Tinh. Unedes difficultés consiste notamment à reproduire l’accent des habitantsde ces régions. Pas facile, mais les étudiants sont déterminés.
«Jeviens de la province de Bac Ninh (Nord), le berceau du +quan ho (chantsalternés)+, explique Thùy Dung. Je dois donc me familiariser avec leslegato et les rythmes doux des +Ví+ et +Giặm+. J’aime cet art car ilraconte la vie quotidienne au travers de sons mélodieux. Maisl’apprentissage de cet art populaire n’est pas aisé».
LuongChính, originaire de Diên Biên, une province montagneuse du Nord, aappris des chants d’amour du Nord-Ouest durant son enfance. «Maisaujourd’hui, je prends plaisir à apprendre les chants +Ví+ et +Giặm+. Mavoix devient plus suave».
Il est difficile d’expliquer lesuccès rencontré par les Ví et Giặm. Quoique. Il vient peut-êtresimplement de la place très importante qu’ils tiennent dans la vieculturelle et spirituelle de tous les Vietnamiens. -CVN/VNA