Hanoï, 25 février (VNA) – Le prochain sommet sera l'occasion d’instaurer la confiance entre les deux parties et de faciliter la négociation de questions cruciales dont la dénucléarisation de la péninsule coréenne.

Le président du Parti des travailleurs de Corée et de la Commission des affaires d’Etat de la République populaire démocratique de Corée (RPDC), Kim Jong-un, et le président américain Donald Trump, lors de leur premier sommet tenu en juin 2018 à Singapour. Photo: AFP/VNA

C’est ce qu’a estimé le docteur Le Hong Hiep de l'Institut d’études de l'Asie du Sud-Est à Singapour, dans un entretien avec des correspondants de l’Agence vietnamienne d’information (VNA).

Selon cet expert, ce 2è sommet entre le président du Parti des travailleurs de Corée et de la Commission des affaires d’Etat de la République populaire démocratique de Corée (RPDC), Kim Jong-un, et le président américain Donald Trump suscite un certain optimisme, en raison des attentes des deux parties.

Pyongyang souhaite voir des progrès pour désamorcer les relations avec les États-Unis, créant ainsi une percée dans ses réformes nationales ainsi que dans la révision de sa politique étrangère, pour sortir de l'isolement et de l'embargo.

De son côté, Washington voudrait régler la question coréenne pour pouvoir concentrer ses ressources afin de faire face à des défis de sécurité principaux et d’élever le prestige du président Donald Trump avant la présidentielle de 2020.

Cependant, le docteur Le Hong Hiep a fait remarquer que la question nucléaire en péninsule coréenne était extrêmement compliquée et existait depuis des décennies. Il sera donc difficile pour les deux parties de parvenir rapidement à un accord décisif.

D'autre part, la durée d’un an depuis le premier sommet Etats-Unis-RPDC de juin 2018 à Singapour n'est certainement pas suffisante et il faudra encore plus de temps, un 3è, un 4è sommet voire plus, a-t-il estimé.

Il a exprimé un « optimisme prudent » pour ce sommet de Hanoï, selon lequel les États-Unis et la RPDC pourraient enregistrer certains progrès, comme une définition plus claire du processus de dénucléarisation de la part de la RPDC.

Plus précisément, il s’agirait d’une feuille de route de négociations entre les deux parties pour parvenir à une solution finale et concrète.

Les deux parties pourraient également aboutir à une annonce officielle mettant fin à la guerre de Corée (1950-1953) si elles veulent faire preuve de bonne volonté en cas d’absence de progrès substantiels sur la question de la dénucléarisation.

Une telle performance ouvrira la voie à l'instauration de la confiance entre les deux parties, tout en facilitant la négociation de questions cruciales autour de la dénucléarisation de la péninsule coréenne, a estimé le docteur Le Hong Hiep.

Il a souligné que le choix du Vietnam pour ce 2è sommet démontrait la confiance des deux parties envers les capacités du pays, et espéré que le pays contribuerait au processus de réconciliation, d’ouverture et de réforme de la RPDC.

Selon le docteur Le Hong Hiep, le succès de ce sommet rehausserait le rôle comme la position internationale du Vietnam. Il constituerait également un nouveau fondement pour développer les relations Vietnam-États-Unis et Vietnam-RPDC. -VNA