"Le Vietnam a fait et fait tout ce qu'il peut pour promouvoir le développement de la zone de libre-échange de l'ASEAN, coopérer bilatéralement et multilatéralement avec les pays régionaux, afin de supprimer les barrières commerciales et d'investissement, de créer de nouvelles perspectives de développement de l'ASEAN et du Vietnam".

Telle était la déclaration de Mme Truong My Hoa, ancienne vice-présidente de la République, lors du séminaire ayant pour thème "ASEAN-Intégration économique, coopération économique et commerciale intérieure, expériences et perspectives de l'avenir pour les pays de l'Asie du Sud-Est", qui s'est tenu mardi à Hô Chi Minh-Ville.

Cet événement était organisé par l'Institut des sciences juridiques et des commerces internationaux, relevant de l'Association des juristes du Vietnam et par l'Institut allemand KAS à Hanoi (Konrad Adenauer Fondation).

Il a réuni 200 juristes et professeurs, tant nationaux qu'étrangers. Les participants ont fait des interventions sur les réalisations économiques et les défis du Vietnam dans la communauté aséanienne; sur la crise financière et la récession économique mondiale qui affectent la région de l'ASEAN et le système financier du Vietnam; la zone de libre-échange de l'ASEAN - les obstacles et les perspectives pour le Vietnam,...

Truong Dinh Tuyên, ancien ministre du Commerce, a déclaré que la participation à la zone de libre-échange de l'ASEAN et l'intégration économique internationale n'était qu'une condition extérieure et nécessaire au développement du pays.

Selon lui, si l'environnement d'affaires n'est pas compétitif, les institutions économiques et les procédures administratives ne sont pas bonnes, "les infrastructures et les ressources humaines ne pourront pas l'être non plus".

La participation nationale à la communauté de l'ASEAN, un grand marché de 500 millions de personnes et un PIB de 500 milliards de dollars, a offert au pays de nombreux avantages dans l'import-export et l'attrait des investisseurs étrangers.

En 2009, le pays a néanmoins été influencé par la récession économique mondiale. La croissance du PIB national est prévue à 6%. Jusqu'en 2008, l'investissement direct étranger (IDE) occupait 29,8% des investissements du pays. Les IDE ont contribué à hauteur de 18,68% au PIB national.

Cependant, le Vietnam doit faire face à la concurrence d'autres marchés régionaux. Les importations excédentaires du marché aséanien représentaient 27% du total national entre 2003 et 2008.

Outre le marché de l'ASEAN, le Vietnam bénéficie également des avantages des partenaires dans le cadre de la coopération commerciale et d'investissement ASEAN + 6, qui englobe la Chine, l'Inde, le Japon, la Corée du Sud, l'Australie et la Nouvelle-Zélande. Ce grand marché représente la moitié de la population mondiale.

Selon Oliver Massmann, directeur de la compagnie Duance Morris Vietnam LLC, ce marché ouvre de nombreuses opportunités au pays, non sans proposer des défis en raison des réglementations strictes sur la qualité et les taxes.

Pour développer l'économie dans cet environnement concurrentiel, outre l'investissement et la formation des ressources humaines, le pays devrait aussi perfectionner son cadre juridique pour résoudre les litiges survenant au cours de son développement, selon les conférenciers. - AVI