Le Cambodge et la Thaïlande ont convenu de maintenir la paix à la frontière commune quelle que soit la décision prochaine de la Cour internationale de Justice (CIJ) concernant leur différend frontalier autour du temple de Preah Vihear.

C'est ce qu'a déclaré lundi, le vice-Premier ministre, ministre cambodgien des Affaires étrangères (AE), Hor Namhong, lors de sa rencontre avec Mme Irina Bokova, directrice générale de l'Organisation des Nations unies pour l'éducation, la science et la culture (Unesco), présente au Cambodge pour participer à la 37e session du Comité du patrimoine mondial du 16 au 27 juin 2013.

Il a indiqué que son pays avait déposé en avril 2011 une plainte devant la CIJ, qui siège à La Haye, pour trouver des solutions pacifiques à ce différend. La CIJ rendra fin 2013 sa décision finale.

Selon Hor Namhong, quelle que soit la décision prochaine de la Cour internationale de Justice (CIJ), les deux gouvernements la respecteront et maintiendront l'amitié, la coopération et la sécurité le long de la frontière commune.

De son côté, Mme Irina Bokova a exprimé sa satisfaction devant le fait que les deux pays ont convenu de régler pacifiquement leur différend, tout en soulignant que cette solution est conforme aux objectifs de l'Unesco dans la préservation et le maintien des patrimoines mondiaux.

L'ancien temple de Preah Vihear, un ouvrage du XIe siècle situé à 400 km au nord de la capitale Phnom Penh, à la frontière avec la Thaïlande, est au centre d'un différend territorial qui dure depuis de nombreuses années. En 1962, la Cour internationale de Justice a jugé ce temple comme relevant de la souveraineté du Cambodge, sans cependant clarifier le statut d'une partie de ses environs qui sont donc demeurés revendiqués concurremment par les deux pays.

La situation s'est réellement aggravée en 2008 suite à la reconnaissance de ce temple en tant que patrimoine culturel de l'Humanité, décision que la Thaïlande a rejetée. - VNA