Maintenir ou ne pas maintenir l’examen du bac, telle est la question
Le «bac» est l’un plus importants
examens du système éducatif. Le ministère prépare deux projets,
«Renouvellement profond et intégral de l’éducation et de la formation du
Vietnam», et «Renouvellement des manuels après 2015», qui comprennent
également une modification des examens, dont le baccalauréat, ainsi que
l’admission aux universités.
Plusieurs avis avancés
proposent la suppression de l’une des deux épreuves, le baccalauréat ou
le concours d’entrée à l’université, car ces deux épreuves ayant lieu
dans une période très courte sont considérées comme une perte de temps,
d’argent, d’énergie et, surtout, comme une source particulière de stress
pour les candidats.
«Le MEF soutient la méthode
de contrôle continu des connaissances durant les trois années de lycée,
et dont les résultats serviront à l’admission de l’élève à une
université ou à une école secondaire. Une telle orientation est estimée
efficiente, mais il faut particulièrement peser le pour et le contre
avant de statuer», a soulligné M. Hiên.
Les «pro»
Lors d’une table ronde pour collecter l’opinion de la population sur
les "Mesures d’amélioration de la qualité de l’éducation au Vietnam", la
vice-présidente de la République, Nguyên Thi Doan, a demandé au MEF
d’étudier la suppression de cet examen emblématique.
En effet, selon cette dernière, il est de moins en moins sélectif. Le
taux de réussite au baccalauréat est très élevé, de l’ordre de 95% à
96%. Par ailleurs, son organisation et celle du concours d’entrée à
l’université dans une brève période entraînent des pertes d’argent et
d’énergie pour les candidats.
Le professeur Nguyên
Lân Dung, vice-président du Conseil des sciences de l’éducation du
Comité central du Front de la Patrie du Vietnam, a partagé sur la
suppression du «bac» s’il ne s’agit que d’une question de soulager
élèves et parents de la pression.
Il est
en revanche partisan d’une suppression sous condition, sinon les élèves
comme les enseignants relâcheront leur travail. Il s’agit pour lui
d’instituer un contrôle continu des connaissances avec remise d’un
diplôme en cas de succès.
«À la fin des études
secondaires, sur la base des résultats de ces trois années de contrôle
continu, le Conseil de l’école soumettra une liste de diplômés au
Service de l’éducation et de la formation qu'il devra agréer», a-t-il
expliqué.
Il a également souligné l’importance du
renouvellement des manuels pour améliorer la qualité de l’éducation en
cas de suppression de l’examen du bac.
Les «contra»
Le professeur Nguyên Minh Thuyêt et l'ancien vice-ministre de
l'Éducation et de la Formation, Trân Xuân Nhi, sont préoccupés par une
baisse de niveau de l’éducation en cas de suppression du «bac».
«Cet examen doit être maintenu
mais modifié. Je pense que système d'examen final est inadapté. Il
serait plus juste et efficace d'instaurer un contrôle continu sur trois
ans avant de passer un examen final qui ne serait qu'une dernière
étape», a estimé de son côté M. Nhi en proposant que le Service de
l’éducation et de la formation se charge d’organiser les examens finaux
si ce modèle est adopté.
Le baccalauréat pose
beaucoup de problèmes dans de nombreux pays du monde. Aux États-Unis, le
nombre d’États qui l’organisent augmente progressivement, puisqu’ils
sont passés de 22 en 2005 à 28 États en 2010. La Russie, qui l’a
supprimé, tente désormais de le rétablir. Quant à la France, son
créateur, elle hésite entre le maintenir ou le supprimer. – VNA