Le Vietnam devra s'appuyer sur les statistiques fournies par le recensement général 2009 de la population et de l'habitat pour évaluer les progrès dans l'exécution des Objectifs de développement du Millénaire (ODM) et élaborer des programmes de développement socioéconomique pour la prochaine étape.

C'est ce qu'a indiqué la représentante adjointe du Fond des Nations Unies pour la population (FNUP) au Vietnam, Mme Urmila Singh, lors d'un meeting célébrant la Journée mondiale de la population (11 juillet), tenu vendredi à Hanoi.


Mme Urmila Singh a annoncé que la Journée mondiale de la population de cette année se concentrerait sur la publicité des résultats du recensement général de la population et de l'habitat, et sur l'importance de l'analyse de ces données pour tracer les orientations de développement.


Selon Mme Urmila Singh, les résulats du recensement général de la population de 2009 ont montré que le taux de natalité n'a cessé de baisser ces dernières années, ce qui a permis de réduire la pression de l'augmentation démographique sur le développement socioéconomique.


"Le Vietnam doit profiter de l'opportunité qu'offre cette période dénommée "structure démographique en or, avec une population active abondante", pour élaborer une politique démographique rationnelle", a déclaré Mme Urmila Singh.


Celle-ci s'est engagée à poursuivre les aides pour le Vietnam afin qu'il atteigne ses ODM en 2015, ce qui se traduira par une l'amélioration de la qualité de vie des habitants.


Le ministre de la Santé, Nguyen Quoc Trieu, a annoncé que le Vietnam est en train d'élaborer sa Stratégie démographique et de santé génésique pour la période 2011-2020 et le programme national sur la population pour la période 2011-2015, sur la base des résultats du recensement général 2009 de la population et de l'habitat.


Dans la Stratégie démographique et de santé génésique pour la période 2001-2010, le Vietnam a atteint son objectif de ralentir la croissance démographique, qui est passée de 1,7% (1989-1999) à 1,2% (1999-2009), soit le plus bas taux de ces 50 dernières années.


Le ministre de la Santé a souligné les difficultés et défis dans ce domaine, en particulier la forte population nationale (86 millions d'habitants, soit le 13e rang mondial) et un indice de développement humain encore bas. Pour les résoudre, il faudra, dans les régions défavorisées, reculées, faciliter les conditions d'accès aux services médicaux de base afin de réduire les écarts de développement entre régions.


En particulier, sera mis en place un système d'information en ligne qui permettra de découvrir les nouveaux problèmes et donner l'alerte sur certaines dérives comme les écarts de taux de natalité d'une région à l'autre, le déséquilibre du ratio garçons/filles à la naissance, le changement rapide de la structure d'âge, l'immigration illégale... - AVI