Bangkok, 25 mars (VNA) – Les obstacles structurels à long terme dans les secteurs de l'exportation et de la fabrication ont des impacts significatifs sur l'économie thaïlandaise tout en affectant sa capacité à rivaliser à l'échelle mondiale, a rapporté la Banque de Thaïlande.
L’economie thailandaise est confrontee a un ralentissement a long terme hinh anh 1Une vue du port de Bangkok le long de la rivière Chao Phraya est photographiée au coucher du soleil à Bangkok, en Thaïlande, le 19 juillet 2022. Photo : Reuters 


Selon un récent rapport de la Banque de Thaïlande, le secteur des exportations du pays a perdu en compétitivité sur les marchés mondiaux, la part de marché des expéditions de riz ayant chuté de plus de 50 % au cours des 20 dernières années. Parmi les produits qui ont freiné la croissance de la valeur des exportations l’année dernière, plus de 70 % ont enregistré une baisse de compétitivité et d’autres facteurs structurels contraires.

En particulier, les produits agricoles tels que le riz ont enregistré une part de marché inférieure, passant de 25 % en 2003 à 13 % aujourd'hui. Les produits pétrochimiques sont affectés par la stratégie de double circulation de la Chine, tandis que les disques durs sont remplacés par des disques SSD, que les producteurs thaïlandais n'ont pas les capacités de produire.

Le rapport note que la croissance des exportations thaïlandaises d'électronique n'a été en moyenne que de 4 % au cours de la dernière décennie, bien en deçà de celle de ses pairs régionaux tels que le Vietnam, les Philippines et la Malaisie, qui ont enregistré une croissance des exportations de 37 %, 14 % et 10 %, respectivement. La part des importations en provenance de Chine à elle seule est passée de 5 % à 9 % sur la même période.

La banque centrale a déclaré que les exportations et l'activité manufacturière devraient croître à un rythme modéré, en ligne avec la lente reprise de la demande mondiale et l'atténuation des effets favorables de la reprise du cycle de l'électronique.

Toutefois, des obstacles structurels, en particulier la détérioration de la compétitivité dans le secteur des exportations, freineraient de plus en plus la croissance et limiteraient les retombées positives d’une reprise de la demande mondiale en l’absence de réformes structurelles.

Lors de sa dernière réunion, le Comité de politique monétaire (MPC) a voté par 5 voix contre 2 en faveur du maintien du taux directeur à 2,5 %. Deux membres ont voté en faveur d'une réduction du taux d'un quart de point de pourcentage.

En outre, le MPC a déclaré que les mesures actuelles de ratio prêt-valeur (LTV) restent appropriées. Certains promoteurs immobiliers ont récemment demandé au ministère des Finances d'assouplir les mesures LTV afin d'accroître l'activité dans le secteur.

Cependant, le MPC a estimé que les mesures LTV actuelles restaient propices à un logement abordable pour la grande majorité du public, avec 90 % des acheteurs non contraints par les critères et capables d'obtenir des prêts à 100 % de la valeur de la propriété sans acompte.- VNA
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