Le Vietnam, un partenaire potentiel des pays africains hinh anh 1Vietnam, deuxième exportateur mondial de riz. Photo: VNA

Le site theafricareport.com a publié le 18 avril un article de Musa Kpaka, conseiller principal chez Tony Blair Institute (TBI), qui travaille en Sierra Leone en tant que conseiller technique en chef du bureau du président, analysant pourquoi l'Afrique a besoin de partenaires non traditionnels comme le Vietnam.

Selon l'article, la plupart des pays africains ont bénéficié de la coopération Nord-Sud, type de coopération le plus traditionnel, dans lequel un pays développé soutient économiquement ou sous une autre forme, un pays moins favorisé, par exemple avec une aide financière lors d'une catastrophe naturelle ou d'une crise humanitaire. La coopération triangulaire, comme son nom l'indique, implique trois acteurs, deux du Sud et un du Nord. Ce dernier, qui peut aussi être une organisation internationale, fournit les ressources financières nécessaires pour que les pays du Sud puissent échanger une assistance technique sur un sujet spécifique.

Ce type de coopération a apporté de nombreuses réalisations, mais il reste encore beaucoup à faire pour transformer l'ensemble du continent.

Les dirigeants du continent recherchent de plus en plus de partenariats horizontaux fondés sur l'égalité, la confiance et la prospérité partagée.

Selon Musa Kpaka, ce que le Vietnam a réalisé ces trente dernières années, et ce qu'il est en passe de réaliser dans l'avenir, fait du pays un bon candidat pour les pays africains à revenu faible et intermédiaire désireux de s'associer pour une prospérité partagée.

Le Vietnam a connu une croissance économique impressionnante ces trois dernières décennies. En un peu plus de trente ans, le pays a enregistré un taux de croissance annuel moyen de son PIB de 7 % et la production économique annuelle a atteint 2.786 dollars. Il a globalement éliminé l'extrême pauvreté et conduit à une amélioration du bien-être de millions de ses habitants.

Le Vietnam a pu faire d'énormes progrès malgré une longue histoire coloniale et des décennies de guerre, comme bien des pays africains. Un leadership politique fort, un État disposé à travailler avec le secteur privé, des politiques et de l'investissement dans le capital humain ont été essentiels au succès dont jouit le Vietnam aujourd'hui, a expliqué l'auteur.

Ces dernières années, le développement du Vietnam a attiré l'attention des dirigeants africains parce qu'ils y voient des similitudes et des opportunités pour atteindre les mêmes choses que le Vietnam a si bien faites.

Dans le même temps, avec l'ambition d'atteindre le statut de pays à revenu élevé d'ici 2045, le Vietnam cherche de nouveaux marchés et de nouvelles bases de production. Bien qu'il s'agisse d'une économie extrêmement tournée vers l'exportation, avec une valeur d'exportation représentant 201% du PIB, le commerce entre le Vietnam et l'Afrique est limité. Si elles coopèrent bien, les nations africaines pourraient gagner beaucoup de la présence du Vietnam sur le continent, selon l'article.

Il est peu probable que le Vietnam soit une source d'aide financière ou d'autres prêts aux gouvernements africains, mais ce pays en Asie du Sud-Est peut offrir une opportunité d'apprentissage et de croissance partagée. Le transfert de technologies, le partage d'informations et l'apprentissage font partie de ce que le Vietnam pourrait proposer à l'Afrique. Pour en tirer parti, les gouvernements africains cherchent à établir des partenariats avec ce pays.

Le Vietnam, un partenaire potentiel des pays africains hinh anh 2Le président sierra-léonais Julius Maada Bio visite l'usine de transformation de pangasius pour l'exportation Thai Binh Duong, implantée dans la ville de Cân Tho (Sud). Photo: VNA

Le président sierra-léonais Julius Maada Bio est le dernier dirigeant africain à rechercher une coopération avec le Vietnam. Témoin de la transformation du Vietnam d'importateur net de riz en deuxième exportateur mondial de riz et de son ambition d'autosuffisance alimentaire pour la Sierra Leone, le président Julius Maada Bio a adopté les produits de l'agriculture et de l'aquaculture comme base de leur coopération. Les deux pays ont signé des accords de coopération sur la politique et l'économie, l'agriculture et l'aquaculture.

Le paradigme de la coopération mondiale pour le développement est en train de changer et l'Afrique a besoin de partenaires non traditionnels pour apprendre et avec lesquels grandir. Le Vietnam est l'un d'eux, a conclu l'auteur. -VietnamPlus