Le Vietnam appelle à plus d'aides internationales dans le déminage
Au Vietnam, le
règlement des dommages causés par les bombes, les mines et autres engins
explosifs datant de la guerre est un dossier essentiel. Il demeure près
de 800.000 tonnes de munitions de la sorte encore amorcées sur une
superficie d'environ 6,6 millions d'hectares, soit 20% de la superficie
nationale.
En plus de ses efforts, le Vietnam mobilise
activement les assistances de la communauté internationale et renforce
sa coopération avec les pays et organisations internationales - ONG
incluses - pour prospecter, localiser, expertiser, déminer et
décontaminer les régions polluées. Jusqu'à maintenant, 4% de ces zones à
risques ont été déminées et nettoyées pour être exploitables sur le
plan agricole.
Des résultats obtenus grâce aux efforts
combinés du gouvernement et du peuple vietnamiens dans les opérations de
déminage. Chaque année, l'Etat verse des centaines de milliards de
dôngs pour ce travail, a déclaré le Dr Pham Quôc Tru, ministre
conseiller et chef adjoint de la délégation de représentation permanente
du Vietnam auprès de l'ONU, de l'Organisation mondiale du Commerce et
d'autres organisations internationales à Genève (Suisse).
Le Premier ministre a approuvé en avril 2010 le Programme d'action
national pour le règlement des explosifs laissés par la guerre pour la
période 2010-2015, et a décidé de créer en parallèle le Comité d’État de
pilotage pour la résolution de ce qui demeure une lourde menace pour
les populations vivant sur ces zones (Comité 504), a précisé Pham Quôc
Tru.
Ce programme stipule, selon lui, les objectifs et
missions consistant à mobiliser toutes les ressources dans comme en
dehors du pays afin de sceller définitivement le sort de ces explosifs,
le tout au service du développement socioéconomique du pays, de la
garantie de la sécurité du peuple et du soutien des victimes pour leur
réinsertion sociale.
De plus, le Vietnam a bénéficié
d'aides de pays comme le Japon, les Etats-Unis, la Norvège, ainsi que
d'organisations internationales telles le Centre international de Genève
pour le Déminage Humanitaire (GICHD), l'organisation "Peace trees
Vietnam" (PTVN), etc.
Pham Quôc Tru a également indiqué
qu'en vue de rendre hommage aux victimes de ces engins explosifs,
l'oeuvre Broken Chair - une sculpture monumentale en bois de l'artiste
suisse Daniel Berset représentant une chaise géante au pied cassé -
était exposée Place des Nations, à Genève, depuis 1997. Constituée de
5,5 tonnes de bois, elle mesure pas moins de 20 mètres de haut.
Elle symbolise le refus des mines antipersonnel et des armes à
sous-munitions, et l'appel de la société civile aux chefs d'État en
visite à Genève. Broken Chair est une idée et un projet de Paul
Vermeulen, co-fondateur et directeur de Handicap International Suisse.
La sculpture a été érigée par Handicap International devant l'entrée
principale du Palais des Nations à Genève en août 1997 où elle ne devait
rester initialement que trois mois, jusqu'à la signature de la
Convention d'interdiction des mines antipersonnel en décembre 1997 à
Ottawa.
S'agissant du rôle du Vietnam à la conférence du
désarmement (CD), Pham Quôc Tru a souligné que le Vietnam participait
avec ferveur aux activités et débats au sein des forums de cette
conférence.
Le Vietnam a montré ses points de vue sur le
désarmement, le maintien de la paix et de la sécurité, ainsi que sur
toutes les questions abordées lors des forums de la conférence sur le
désarmement.
Les activités de la délégation vietnamienne à
la CD ont contribué à élever la position du pays et à promouvoir ses
relations avec plusieurs nations, a conclu Pham Quôc Tru. - VNA