Jakarta (VNA) – Le gouvernement indonésien s’est fixé l’objectif de ramener les taux de prêt bancaire à un seul chiffre dans un effort de créer un financement «plus abordable» pour alimenter la croissance du pays, selon le journal The Jakarta Post paru mardi 23 février.

La Banque d’Indonésie (BI). Photo: newsth.com
Le ministre coordinateur de l’Economie Darmin Nasution a déclaré lundi 22 février que le gouvernement préparait plusieurs mesures pour atteindre un taux à un seul chiffre d’ici à la fin 2016, ajoutant qu’une des mesures consistent à gérer les prix pour réduire l’inflation.

«Nous allons mettre en œuvre des mesures pour que l’inflation peut être maintenue à 4%. Cela permettra à la Banque d’Indonésie d’effectuer sa propre évaluation et de prendre des décisions pour permettre à son taux directeur d’être proche de ce niveau », a-t-il indiqué à l’issue d’une réunion.

Le taux de la Banque d’Indonésie (BI) se situe actuellement à 7%, soit une baisse de 25 points de base par rapport à 7,25% en janvier.

La banque centrale a toujours défendu sa position de maintenir le taux au-dessus de 7% pendant plus de deux ans depuis septembre 2013 comme un moyen important pour lutter contre l’inflation galopante et empêcher la surchauffe de l’économie.

La Banque mondiale a récemment revu à la hausse ses prévisions sur la croissance économique de l’Indonésie pour cette année à 5,3 % au lieu de 4,7%, alors que la Banque asiatique de développement (BAD) a également prévu le même taux.

L’économiste en chef de la BM en Indonésie, Ndiame Diop, a estimé que les dépenses du gouvernement devraient augmenter de 3,2%, soit 1,1 point de pourcentage de plus par rapport à 2015. Les exportations connaîtraient une croissance de 4,7% grâce à la reprise de l’économie chinoise - principal partenaire commercial de l’Indonésie.

Selon le gouverneur de la Banque d’Indonésie (BI), Augus Martowardojo, l’économie indonésienne devra faire face à de nombreux défis en 2016, dont la récession économique de la Chine, la tendance à la baisse des cours mondiaux, l’instabilité des politiques de la Réserve fédérale américaine (Fed) et la diminution des investissements étrangers. – VNA