L'évacuation des eaux usées demeure une tâche urgente pour Hanoi au moment où la capitale s'approche de la grande cérémonie du Millénaire.

Après 15 ans de mise en oeuvre de l'aménagement global sur l'évacuation des eaux usées, la capitale Hanoi a obtenu des résultats encourageants. Pourtant, il y a du pain sur la planche.

Actuellement, la plupart des 111 lacs et 13 rivières jonchant Hanoi sont pollués. Les eaux usées des ménages, de la production industrielle et agricole, des hôpitaux sont en effet, la plupart du temps, rejetées directement dans le tout-à-l'égout, les lacs et rivières de la ville, ce sans traitement préalable.

La ville de Hanoi ne compte que quatre stations de traitement des eaux usées rejetées par la vie quotidienne, d'une capacité cumulée de traitement de 48.000 m3 par jour, soit un peu plus de 10% des rejets. Les quelque 400.000 m3 restants arrivent directement dans les lacs et rivières de Hanoi comme Tô Lich, Kim Nguu, Set, Lu, qui ne sont plus que des canaux...

Autre problème, le système d'égouts de Hanoi, d'une longueur de 120 km et relié à celui de l'évacuation des eaux usées, a été déclassé en raison de sa vétusté. De plus, la construction des ponts et le rejet anarchique des ordures ont affecté les 38,13 km du système de canaux d'irrigation et le débit des rivières principales de la capitale Tô Lich, Set, Lu, Kim Nguu. Ce qui explique les inondations récentes survenues suite à de forts épisodes pluvieux. Les inondations historiques de novembre 2008 sont la parfaite illustration du manque d'infrastructures en ce qui concerne l'évacuation des eaux pluviales de Hanoi.

Le remède ? Construire de nouvelles stations de traitement. Selon les prévisions, celle de Yên So, d'un coût de 233,1 millions de dollars, pourra traiter 50% du volume. En outre, la campagne de dépollution et de curage des lacs a atteint des résultats encourageants, grâce à l'application de nouvelles technologies. La ville envisage d'ici à la fin de l'année de traiter de 10% à 15% des eaux domestiques, 40% des eaux industrielles et la totalité des eaux d'hôpitaux. En plus des stations d'épuration, la ville envisage de creuser des canaux le long des rivières et des lacs, reliés aux stations. Afin de lutter contre les inondations, il faudra poursuivre le curage des lacs pour qu'ils puissent bien jouer leur rôle de réservoir.-AVI