Au lendemain de la publication du Plan d'action du Groupe de dialogue vietnamo-américain sur l'agent orange, l'Association des victimes de l'agent orange/dioxine du Vietnam (VAVA) a rendu publique jeudi à Hanoi une déclaration sur ce problème.


Cette dernière a exprimé ses remerciements sincères envers les rédacteurs de ce Plan d'action qui a pour objet de recueillir un total de 300 millions de dollars en dix ans afin de régler les conséquences de l'agent orange/dioxine au Vietnam.

Cette déclaration souligne que le Vietnam devra décaisser en dix ans des milliards de dollars pour le règlement des problèmes que cause l'agent orange, et que le coût social mensuel que représente les victimes de ce défoliant est d'un milliard de dollars.

"Bien que ce budget modeste de 300 millions de dollars prévu par ce Plan d'action ne sera jamais suffisant pour répondre aux besoins réels du règlement de ce problème qui implique la santé publique mais aussi l'environnement, son institution est particulièrement bienvenue et respectable dans la situation difficile dans laquelle se trouve le pays actuellement", a souligné la VAVA.

"Ce résultat témoigne des efforts des membres du groupe de dialogue, de particuliers comme d'organisations vietnamiennes, américaines ou encore d'autres pays agissant individuellement, dans le cadre de coopération ou au sein de forums internationaux, auxquels il faut ajouter ceux des victimes vietnamiennes de l'agent orange elles-mêmes. Mais ce même résultat participera également à promouvoir comme à développer davantage les relations d'amitié entre le Vietnam et les Etats-Unis", a-t-elle précisé.

"Ce plan qui est le fruit d'une coopération vietnamo-américaine montre que le gouvernement et le peuple de ces deux pays peuvent coopérer ensemble pour régler définitivement les dommages issus de cette guerre", a affirmé la VAVA qui a souhaité que ce plan aboutisse prochainement à des mesures concrètes constituant le support de projets de coopération bilatérale en la matière.

La VAVA a souligné par ailleurs qu'en raison de la nature des atteintes physiologiques causées par la dioxine, qui mettent souvent plusieurs années sinon décennies avant de se manifester, font que les victimes désormais en majorité âgées vivent dans des conditions socioéconmiques particulièrement difficiles. Compte tenu de ce fait, attendre dix années supplémentaires, mais aussi ne serait-ce que seulement cinq années de plus, est trop long, a fait remarquer cette organisation vietnamienne qui souhaite en conséquence que ces personnes doivent être considérées comme les tous premiers bénéficiaires de ce plan.

A l'occasion de la publication de cette déclaration, la VAVA a lancé un appel à toutes personnes compétentes comme à tous particuliers ou organisations afin de contribuer au succès de sa campagne de sensibilisation. - AVI