Hanoi, 2 juillet (AVI) - Le ministère de la Santé s'est engagé à continuer d'augmenter ses investissements pour améliorer la situation de la femme dans la société afin d'améliorer les résultats en matière de démographie et de planning familial.

Le vice-ministre de la Santé, Nguyên Ba Thuy, lors d'un point de presse organisé à Hanoi à l'occasion de la Journée mondiale de la population (11 juillet), a affirmé que le ministère cherchait à minimiser les impacts de la crise économique sur la santé humaine. Il a déclaré que dans le plan de développement socioéconomique du Vietnam pour la période 2006-2010, le taux de mortalité maternelle devrait baisser à 60 décès sur 100.000 naissances vivantes en 2010.

Selon les statistiques, le taux national pour l'année précédente a été de 75 sur 100.000, et le chiffre est toutefois supérieur dans les régions des minorités ethniques et dans localités reculées. En vue d'atteindre l'objectif de développement du millénaire pour lequel le Vietnam s'est engagé, ce taux doit être réduit de 75% pour 2015.

Durant plusieurs années, grâce à l'application de nombreuses politiques importantes en matière démographique et de planning famillial, le nombre de familles ayant peu d'enfants augmente. Aujourd'hui, en moyenne, le nombre des enfants des femmes en âge de procréer est à la hauteur du taux de remplacement, ce qui contribue à diminuer la pression de la croissance démographique sur le développement socioéconomique du pays.

Cependant, la crise économique pose des défis au Vietnam en terme de sauvegarde des acquis. Ainsi, le taux de mortalité maternelle augmente, notamment dans les régions lointaines et dans celles en difficultés, a souligné Nguyên Ba Thuy.

De plus, les difficultés auxquelles le Vietnam doit faire face actuellement sont grandes avec une population trop importante, près de 86,5 millions de personnes, au regard de son territoire, ce qui le classe au 13e rang mondial en nombre d'habitants. La densité démographique est élevée avec 257 personnes/km2, soit le sextuple de la moyenne mondiale. Enfin, le déséquilibre de sexe des naissances dépasse la norme avec un taux de 112 garçons contre 100 filles.

L'indice de développement humain (HDI) s'est amélioré graduellement, mais il reste encore bas, au 105e rang sur les 177 pays. Le taux de malnutrition chez les enfants est encore important, à cela s'ajoutent les épidémies, les maladies sexuellement transmissibles, le VIH/Sida... Le vice-ministre a remarqué : La prédilection d'un garçon pour garder la lignée familiale hante encore nettement nombre de familles vietnamiennes. - AVI