Colloque sur la Mer Orientale aux Etats-Unis
Un colloque de deux jours sur la sécurité en Mer
Orientale s'est terminé mardi à Washington avec des séances de
discussion et d'évaluation de l'efficacité des mécanismes de sécurité
en Mer Orientale, et des propositions afin de renforcer la sécurité
régionale.
Evaluant les mécanismes actuels pour régler les différends en Mer
Orientale, le professeur Peter Dutton, de l'Université de la Marine des
Etats-Unis, a estimé qu'il y en avait actuellement deux : la Convention
des Nations unies sur le droit de la mer de 1982 (CNUDM 1982) et la
Déclaration sur la conduite des parties en Mer Orientale (DOC).
Il a souligné : "La CNUDM 1982 stipule que la juridiction d'une nation
en matière de ressources naturelles doit être basée sur l'élément
géographique de la ligne côtière. Le fait que la Chine revendique la
juridiction dans la "ligne des neuf tronçons'' mais ne précise pas,
même indirectement, les limites géographiques de la côte ou de la ligne
de base est une violation fondamentale du droit international''.
Le professeur Peter Dutton a affirmé que la "ligne des neuf tronçons"
était une des deux causes principales de la tension en Mer Orientale.
Il a également estimé que le problème n'était pas un manque d'idées
mais un manque de volonté politique pour régler le litige.
Partageant ces points de vue, le docteur Stein Tonnesson, de l'Institut
norvégien de paix Oslo, a proposé des points sur lesquels les nations
pourraient faire des concessions pour régler le différend.
Sur le mécanisme d'"exploitation commune", la plupart des experts ont
constaté que celui-ci n'a pas eu d'effet car il y a des divergences
concernant la détermination de la zone contentieuse et de la zone non
contentieuse. Certains ont appelé à régler le litige selon un mécanisme
multilatéral et sur la base du droit international.
Placé sous l'égide du Centre d'étude stratégique et internationale des
Etats-Unis, ce colloque qui a eu lieu les 20 et 21 juin a vu la
participation d'une bonne centaine d'experts, d'officiels diplomatiques
et de journalistes internationaux. - AVI