Le ministère vietnamien de l'Industrie et du Commerce (MIC) du Vietnam applaudit au vote au Comité antidumping de l'Union européenne (UE) contre une suggestion d'antidumping de la CE sur les chaussures vietnamiennes.

Lors d'une récente réunion, avec 15 voix contre, 10 pour et deux abstentions, ledit Comité n'a pas adopté la suggestion de la Commission européenne (CE) qui stipule de prolonger pour une durée de 15 mois les droits antidumping sur les importations de chaussures en cuir du Vietnam.

Le MIC vietnamien a demandé à la CE de respecter les avis émis par une majorité de pays membres, des particuliers et organisations de l'UE, afin de parvenir à abolir ces droits sur les chaussures en cuir du Vietnam exportées en UE.

Ces taxes - des droits d’entrée supplémentaires dans l’UE de 16,5 % sur les chaussures chinoises et de 10 % sur celles du Vietnam - avaient été mises en place en octobre 2006 pour une durée de deux ans (au lieu de cinq ans comme c’est généralement le cas) après des enquêtes démontrant un soutien étatique à cette industrie, et donc une concurrence déloyale. Elles avaient ensuite été prolongées jusque fin 2009, le temps pour la CE de procéder à leur réexamen, d’où la nécessité d’une décision d’ici la fin de l’année.

A présent, plusieurs associations, organisations, particuliers et entreprises de l'UE (même des producteurs de chaussures) protestent contre la prolongation de ces taxes antidumping, la considérant comme une mesure protectionniste pour quelques entreprises faibles en concurrence, en négligeant les droits et intérêts légitimes des producteurs et ouvriers vietnamiens, ainsi que des consommateurs, importateurs, distributeurs, détaillants... de l'UE.

En réalité, les entreprises vietnamiennes n'ont pas vendu à prix dumping leurs chaussures en cuir sur le marché de l'UE. - AVI