Une nouvelle vie pour les A Rem de Quang Binh
Les A Rem ont été découverts au beau milieu de
la forêt Phong Nha- Ke Bàng en 1959 par des garde-forestiers. On compte
actuellement 46 foyers avec 168 habitants A Rem que l'on trouve
uniquement dans la commune frontalière de Tân Trach, district de Bô
Trach, province de Quang Binh (Centre).
Cette
ethnie minoritaire menacée d'extinction menait jadis une vie nomade
avec des moeurs ancestraux. Depuis les années 1970, avec nombre de
politiques et mesures du Parti et de l'État, le district de Bô Trach et
la province de Quang Binh ont tout fait pour aider les A Rem à se
sédentariser. Le district de Bô Trach a appelé ses habitants locaux à
contribuer des apports à la construction des logements pour les A Rem
dans la zone de sédentarisation. Mais leurs habitudes ont rapidement
repris le dessus, les A Rem quittant leur zone de sédentarisation pour
reprendre leur vie nomade, avec des conditions hélas très difficiles.
Ces
derniers temps, en réalisant les politiques réservées aux ethnies
minoritaires du Parti et de l'État, notamment le programme 135 sur le
refus de la pauvreté dans les régions éloignées et peuplées des ethnies
minoritaires, de nouveaux investissements ont été réalisés à leur
égard.
Une mission intersectorielle du district de Bô
Trach a été créée afin d'examiner la situation réelle, les besoins des
A Rem pour déterminer des orientations d'investissements efficaces et
appropriées. Le district de Bô Trach a construit une zone de
sédentarisation à côté de la voie de communication favorable au
déplacement, à la production et au maintien des coutumes des A Rem.
Pendant
quelques années, Bô Trach a injecté des dizaines de milliards de dôngs
mobilisées par diverses sources dans la construction d'ouvrages
d'utilité publique comme ceux d'approvisionnement en eau propre, des
écoles, des postes médico-sanitaires... permettant de changer la
physionomie de cette région.
En outre, les entreprises de
Hô Chi Minh-Ville ont accordé une somme de 5 milliards de dôngs aux
habitants A Rem pour qu'ils puissent stabiliser leur vie, sans compter
les 20 boeufs que leur a remis le district de Bô Trach.
Pour
l'heure, la commune de Tân Trach dispose d'un cheptel de 100 boeufs. La
vie culturelle et sociale s'est nettement améliorée. Le taux d'enfants
scolarisés atteint 90%. Les activités d'échanges culturels, artistiques
entre les jeunes de la localité et les garde-frontières ont apporté un
nouveau souffle, vital, à cette région. De plus, le système politique
de la commune de Tân Trach a été consolidé et renforcé. La cellule du
Parti de la commune de Tân Trach dispose actuellement de 29 membres,
dont la majeure partie est issue des organisations et collectivités.
Malgré
tout, le revenu annuel par personne de cette localité n'atteint que
400.000 dôngs, de très loin insuffisant pour subvenir aux besoins
élémentaires des A Rem. Face à cette situation, les autorités locales
souhaitent que l'État fasse parvenir des aides financières ainsi que
des solutions efficaces pour que cette ethnie puisse vivre plus
aisément. -AVI