Nguyen Quang Trung, l'une des 7 personnes interpellées le 20 juillet dernier pour "perturbation de l'ordre public dans le site des crimes de guerre du clocher de Tam Toa", a reconnu mercredi devant la presse avoir dirigé la construction illégale d'un bâtiment dans l'enceinte de ce vestige.

Trung a dit regretter ses actes. "Moi, en tant que chef-adjoint du Comité de représentation des catholiques de la ville de Dong Hoi, et d'autres personnes ont reçu, le 20 juillet, à 3 heures du matin, l'ordre de venir immédiatement sur ce site historique pour y ériger un bâtiment", a-t-il raconté.

"C'est un acte incorrect, violant la loi. J'ai dirigé moi-même des paroissiens pour s'opposer au démontage du bâtiment illégalement construit, perturbant ainsi l'ordre public et obstruant durant plusieurs heures les rues Nguyen Du, Quach Xuan Ky, Han Mac Tu du quartier de Dong My, ville de Dong Hoi, province de Quang Binh (Centre)", a-t-il poursuivi.

"Donc, le fait que la police ait intervenu et nous ait arrêtés ce jour-là est judicieux et a permis d'éviter une éventuelle effusion de sang", a-t-il estimé, confirmant que la police n'avait pas utilisé de canons à eau ou de gaz lacrymogène contre les catholiques.

Trung a enfin reconnu que depuis leur arrestation, lui et d'autres personnes avaient été bien traités par les cadres de la maison d'arrêt et qu'ils ne font l'objet d'aucune contrainte ni torture de la part de la police d'investigation.

Ces derniers jours, des catholiques ainsi que des non catholiques locaux ont exprimé leur mécontentement devant les troubles à l'ordre public sur le site des crimes de guerre du clocher de Tam Toa. Ils ont tous jugé illégaux les actes de certains catholiques, estimant que ces derniers ont profité de la liberté religieuse pour perturber la sécurité et l'ordre public, violant ainsi la loi. -AVI