Hanoi (VNA) - Selon le Centre national de prévisions hydrométéorologiques, les catastrophes naturelles devraient connaître des évolutions complexes en 2019 en raison de l’impact du phénomène El Niño.

La saison des tempêtes arriverait tard, alors que les périodes de temps chaud et les vagues de chaleur interviendraient plus tôt, et des pluies intempestives apparaîtront localement.

Des pluies intempestives peuvent apparaître localement tôt dans le Sud. Photo: Vietnam+
 

Les vagues de chaleur arrivent tôt

En 2019, les catastrophes naturelles évolueraient de manière complexe sous l’emprise d’El Niño. Ce courant, qui correspond à une phase plus chaude que d’habitude appelée oscillation australe El Niño ou ENSO (sigle d’El Niño et Southern Oscillation) ou encore ENOA (El Niño-Oscillation Australe en français), devrait persister au premier semestre de 2019 avec une probabilité de 80 à 90%.

La température moyenne devrait être beaucoup plus élevée que celles de nombreuses années. Jusqu’au 10 février, environ trois à cinq vagues de froid sont susceptibles de se produire. Une vague de froit peut survenir des derniers jours de janvier au début de février, mais sera de courte durée.

Les épisodes de froid dureront probablement entre 4 et 7 jours, principalement en janvier et février. Les phénomènes seront moins importants que ceux de ces dernières années.

Les vagues de chaleur seront susceptibles d’apparaître plus tôt que de nombreuses années dans de nombreuses localités du pays.

La température moyenne de février à juin dans la plupart des localités du pays sera supérieure de 0,5 à 1 degré Celsius à la moyenne pour cette période depuis des années.

En février et mars, la température dans la région du Nord sera probablement supérieure de 1 à 2 degrés Celsius à la moyenne de nombreuses années à la même période.

Les vagues de chaleur seront susceptibles de se produire tôt dans les régions du Nord-Ouest et du Centre. Photo: Vietnam+

Orage moins fréquent, mais anormaux

En raison de l’impact d’El Niño, des tempêtes et des basses pressions tropicales vont probablement apparaître dans la Mer Orientale et elles ont tendance à survenir plus tard que de nombreuses années précédentes.

Même si le nombre de typhons devrait décroître, ils seront plus puissants et ne suivront pas les schémas habituels, tandis que les épizodes de fortes pluies sera moins fréquentes mais plus féroce qu’en 2018.

En février, la basse pression équatoriale dans le sud de la Mer Orientale continue de fonctionner avec une grande vigueur, ce qui pourrait affecter le climat des provinces du Sud du Vietnam et provoquer des précipitations intempestives.

Des vents violents devraient souffler sur les zones côtières et les eaux du nord et de la Mer Orientale en février et mars en raison de l’activité de la mousson du nord-est.

Au cours de cette période, il est nécessaire de se tenir prêt contre les phénomènes météorologiques dangereux tels que les orages, la foudre, les tourbillons et les tempêtes de la période de transition saisonnière en avril et mai.

Des pluies intempestives apparaissent partiellement

Dans la région du Nord-Est, les jours de pluie et de bruine prévus pour février et mars sont plus nombreux que ceux enregistrés depuis de nombreuses années. Les cumuls de précipitations de février à juin dans la région du Nord sont à peu près égaux à la moyenne de la même période de plusieurs années.

Entre-temps, dans la région centrale, la pluviosité totale en février sera supérieure de 15 à 30% à la moyenne. De mars à juin, elle sera environ 15 à 30% inférieure à la moyenne pour cette période. Cependant, dans la région du Centre-Nord, la pluviosité moyenne sera à peu près la même que celles des dernières années.

Dans les Hauts Plateaux du Centre et dans le Sud du pays, les cumuls de précipitations en février seront supérieurs à la moyenne de nombreuses années, et il est probable que des pluies hors saison se produiront partiellement dans le Sud du pays.

Cependant, de mars à mai, la pluviosité moyenne totale sera inférieure à son niveau de nombreuses années. En juin, la pluviosité totale sera approximativement équivalente à sa moyenne au cours de la même période de nombreuses années.

Les localités du delta du Mékong doivent être proactives dans la prévention de la sécheresse et de l’intrusion saline. Photo : Vietnam+
 

Prévenir la sécheresse et l’intrusion saline

De la mi-janvier à avril, le niveau de l’eau dans la région du Nord-Ouest sera 5 à 30% supérieur aux moyennes récentes, tandis que celui de la région du Nord-Est diminuera de 10 à 30%; celui de la région du delta du Nord sera à peu près la même en janvier et en février, mais une pénurie de 30 à 40% est à prévoir de mars à avril.

Le niveau d’eau le plus bas du fleuve Rouge en février et mars devrait se situer entre 0,3 et 0,4 m. Des pénuries d’eau et des sécheresses partielles risquent de se produire dans certaines provinces du Nord-Est au début de la saison sèche.

Dans la région du Centre-Nord, de la mi-janvier à mars, le niveau de l’eau dans les rivières de la province de Thanh Hoa sera inférieur de 10 à 30% à la moyenne de la même période; celui des rivières de la province de Nghê An, de 50 à 60%; et ceux des rivières de la province de Hà Tinh, de 30 à 35%.

Dans la région centrale du Centre, de la mi-janvier à mars, le niveau des rivières de Quang Binh à Thua Thiên-Huê devrait être de 20 à 50% inférieur à la moyenne de plusieurs années à la même période; tandis que les rivières des provinces de Quang Nam et Quang Ngai verront leur niveau augmenter de 5 à 25%.

De la mi-janvier à mars, le niveau des rivières des Hauts Plateaux du Centre est environ 10 à 40% plus élevé que leurs dernières moyennes enregistrées. Des sécheresses et des pénuries d’eau partielles risquent de se produire dans les provinces du Centre et des Hauts Plateaux du Centre d’avril à juin.

Une écluse pour ajuster le niveau d’eau douce et bloquer la pénétration d’eau saumâtre dans la province de Kiên Giang. Photo: VNA

 

Dans le Sud du pays, de fin janvier à mars, le niveau du Mékong diminuera graduellement tout en restant supérieur à la moyenne des années précédentes de 0,15 à 0,3 m. D’avril à juin, il descendra au plus bas en mai, puis augmentera progressivement en juin tout en restant de 0,1 à 0,2 m plus élevé que la moyenne.

L’intrusion saline dans les zones d’estuaire de la région sera équivalente à celle des dernières années, mais légèrement supérieure à celle de la période 2017-2018. La salinité la plus élevée dans les rivières du Sud sera enregistrée en mars. Dans le système de la rivière Vam Co et la péninsule de Cà Mau-Kiên Giang, le plus haut niveau de salinité apparaîtra en avril et en mai.

Les localités du delta du Mékong sont donc recommandées d’être proactives dans la prévention de la sécheresse et de l’intrusion saline. -VNA