Le ministère de l’Agriculture et du Développement rural (MADR) envisage de détruire ses dépôts de cornes de rhinocéros saisies dans le cadre d’affaires de trafic. Le Vietnam s’oppose résolument au trafic et à la consommation d’animaux sauvages.

C’est ce qu’a annoncé le vice-ministre du MADR, Hà Công Tuân, lors d’une récente table ronde consacrée à la lutte contre le trafic d’animaux sauvages avec des spécialistes étrangers.

Répondant à la campagne de refus au trafic et à la consommation d’animaux sauvages, «le MADR envisage donc la destruction de ses dépôts de cornes de rhinocéros, de défenses d’éléphants et d’os de tigres saisis au Vietnam», a annoncé M. Tuân.

Ainsi, le trafic et la consommation illégale des animaux sauvages sont-ils considérés comme un criminel grave au Vietnam.

Le bus participe à protéger la corne de rhinocéros

Depuis le 15 janvier dernier, la campagne de communication «Une sanction de 6 mois à 7 ans en prison pour le trafic de corne de rhinocéros», est mise en œuvre par des affiches sur les bus. Il s’agit d’une initiative prise en application de la Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d'extinction (CITES) par l’Office général de la sylviculture du Vietnam et la Human Society International. Son objectif est d’amplifier la prise de conscience au sein de la population sur les dispositions légales en matière de trafic d’espèces afin de diminuer, en l’occurrence, la consommation de corne de rhinocéros au Vietnam.

D’après la CITES Vietnam, le monde recense actuellement environ 28.000 rhinocéros, dont deux variétés vivent en Afrique, et trois autres en Asie.

Selon Dô Quang Tùng, directeur de la CITES Vietnam, les rhinocéros sont menacés de disparition depuis quelques années déjà, alors que la tradition de consommation de leur corne est toujours présente. -VNA