Le Premier ministre Nguyên Tân Dung a souligné le rôle et les contributions des investisseurs étrangers, qui, une fois opérationnels au Vietnam, sont considérés comme une part de l'économie nationale.


Recevant jeudi à Davos (Suisse) une bonne vingtaine de présidents et de directeurs généraux de groupes mondiaux de premier ordre des secteurs de la banque, des finances, de l'immobilier, de l'énergie, du BTP, des télécommunications, de la médecine..., le chef du gouvernement vietnamien a évoqué les statistiques et éléments justifiant que le Vietnam demeure un environnement attrayant pour les investisseurs après la crise économique mondiale.


En 2009, année où la crise a atteint son sommet, le Vietnam a enregistré une croissance de son PIB supérieure aux moyennes régionale et mondiale, a attiré près de 21 milliards de dollars d'investissement direct étranger (IDE), et bénéficié d'engagements de la communauté internationale de plus de 8 milliards de dollars d'Aide publique pour l'exercice 2010.


Durant cette même année, le Vietnam a accéléré ses réformes administratives afin de créer un bon environnement pour son développement économique, a promu les investissements, amélioré les conditions de réalisation de ses projets d'infrastructures, ainsi que développé ses ressources humaines et ses sciences et technologies . Si le Vietnam a subi nombre de difficultés et de défis avec cette crise, il y a trouvé également des opportunités pour les changements de son économie nationale, a-t-il indiqué.


Soulignant les politiques prioritaires de développement économique de son pays en 2010, de même que les mesures de maintien d'une croissance durable, le Premier ministre a affirmé que le développement comme la puissance de toute économie étaient liés aux succès de chaque entreprise, et que tous les investisseurs opérationnels au Vietnam faisaient partie de l'économie nationale.


A cette occasion, le chef du gouvernement vietnamien a répondu franchement à des questions de représentants de grands groupes économiques mondiaux, telles que les expériences et mesures de résilience aux effets de la crise, celles de gestion financière d'envergure mondiale, d'amélioration de la compétitivité de l'économie nationale , les domaines prioritaires de développement, les politiques d'attrait de l'investissement étranger, les orientations du développement du système bancaire vietnamein, la stratégie de développement du secteur de l'énergie, les réformes administratives, la lutte contre la corruption...


En marge du Forum économique mondial (WEF), le Premier ministre a rencontré les PDG de plusieurs groupes internationaux, dont le Crédit Suisse, Hanwha, Microsoft et Siemens.


Nguyen Tan Dung a particulièrement apprécié les contributions du Crédit Suisse en tant que plus grand intermédiaire de financement du Vietnam.


Depuis 2005, cette banque a levé quelque 3 milliards de dollars pour le gouvernement vietnamien et plusieurs sociétés nationales. Elle a accordé des financements à la compagnie aérienne nationale Vietnam Airlines et au groupe du charbon et des minerais du Vietnam (TKV). Le Crédit Suisse a également mobilisé des capitaux pour PetroVietnam (PVN), le groupe Electricité du Vietnam (EVN) et la Compagnie générale maritime Vinalines. Elle est par ailleurs le conseiller et l'avaliste lors des émissions d'obligations du Vietnam à l'étranger.


Le gouvernement vietnamien continuera de créer des conditions favorables au développement du Crédit Suisse, a affirmé le Premier ministre.


De son côté, Paul Calello, président de Crédit Suisse Investment Bank, a apprécié les efforts et les mesures efficaces prises par le gouvernement vietnamien devant la crise économique mondiale. Selon lui, le Crédit Suisse accorde toujours une priorité au Vietnam. Il est disposé à le soutenir et à lui proposer de nouveaux services financiers tout en appelant les investisseurs internationaux à renforcer leurs activités au Vietnam.


Le même jour, Nguyen Tan Dung a assisté à la cérémonie de remise par le Crédit Suisse Investment Bank à la société vietnamienne Kinh Bac City du Saigon Invest Group d'un contrat lui donnant accès à un crédit de 200 millions de dollars. - AVI