Le rôle des femmes députés dans l'élaboration, l'exécution et le contrôle de la mise en oeuvre des lois sur la prévention et la lutte contre la violence conjugale a fait l'objet d'un colloque de 2 jours qui a débuté lundi dans la province de Thua Thien-Hue (Centre).

Cette manifestation est placée sous les auspices de la Commission des affaires sociales de l'Assemblée nationale (AN) du Vietnam, du groupe des femmes députés du Vietnam et de ceux des pays de la région.

Elle réunit, entre autres, Bui Thi Binh, vice-présidente du Conseil des ethnies de l'AN et vice-présidente du groupe des femmes députés du Vietnam, la docteur Suzette Michelle, représentante en chef du Fonds de développement des Nations unies pour la femme (Unifem), et des femmes députés de 8 pays ainsi que les représentants d'organes de l'AN, du gouvernement, de l'Union des femmes du Vietnam et de plusieurs organisations internationales.

Les participantes, venus du Cambodge, du Laos, de Malaisie, du Timor oriental, du Pakistan, de la République de Corée, du Venezuela et du Vietnam, se penchent sur l'élaboration, l'exécution et la supervision des politiques et lois sur la prévention et la lutte contre la violence conjugale dans leur pays comme dans la région.

En Asie du Sud-Est comme dans le reste du monde, le cadre juridique sur la prévention et la lutte contre la violence conjugale n'en est qu'à ses balbutiements. Et seuls 8 des 10 pays de l'Asean (Association des nations d'Asie du Sud-Est) ont promulgué une loi en la matière, le premier étant la Malaisie (en1997).

Au Vietnam, elle a été adoptée en 2007 par l'AN et est entrée en vigueur le 1er juillet 2008. Mais son application s'est heurtée à maintes difficultés, un grand nombre d'habitants considérant que la violence conjugale est une affaire familiale, privée, dans laquelle personne n'a le droit de s'immiscer, ce qui limite d'autant l'intervention des organisations sociales ainsi que l'efficacité de l'arsenal juridique. -AVI