Archipel de Cat Ba. Photo : VNA

 

L'Administration des mers et des îles du Vietnam, relevant du ministère des Ressources naturelles et de l'Environnement, en collaboration avec le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD), a organisé dans l'après-midi du 5 novembre un atelier de consultation basé sur un rapport sur les scénarios de l'économie bleue pour le Vietnam.

Développé par le PNUD et l'Administration des mers et des îles du Vietnam, le rapport sur les scénarios de l'économie bleue envisage le potentiel de l'économie bleue au Vietnam en évaluant la contribution des secteurs économiques marins au développement durable. Il sera lancé lors de la Conférence internationale sur « L'économie océanique durable et l'adaptation au changement climatique » présidée par le Vietnam et la Norvège avec le soutien technique du PNUD les 13 et 14 décembre 2021 à Hanoï.

Les participants en ligne et hors ligne de l'atelier de consultation comprenaient des représentants de différents ministères, provinces, de l'ambassade de Norvège au Vietnam, d'instituts et organisations internationales telles que la Banque mondiale, la Banque asiatique de développement, l’Agence coréenne de coopération internationale, l’Union internationale pour la conservation de la nature et le Fonds mondial pour la nature.

Participant à l'atelier, Dao Xuan Lai de l'Unité du changement climatique et de l'environnement du PNUD au Vietnam a déclaré: "L'économie bleue est une combinaison de différents secteurs économiques étroitement liés à l'environnement marin sans frontières claires. Le développement d'une industrie peut avoir des impacts positifs ou négatifs sur d'autres. Par conséquent, une approche et une coordination multisectorielles sont nécessaires pour optimiser le développement de l'économie bleue du Vietnam".

Lors de l'atelier, les experts ont présenté un résumé de la recherche thématique sur les secteurs économiques marins des énergies renouvelables, du pétrole et du gaz, de l'aquaculture, du transport maritime, du tourisme et de l'environnement dont la situation actuelle, les défis et les opportunités, les liens avec les Objectifs de développement durable (ODD) et les scénarios de développement.

L’Administration des mers et des îles du Vietnam, revant du ministère des Ressources naturelles et de l’Environnement, conjointement avec la Banque mondiale, a proposé de mettre en place un groupe de partenariat pour l’économie bleue.

La création d’un groupe de partenariat pour l’économie bleue vise à mobiliser la participation des parties prenantes pour la gestion efficace et le développement durable de l'économie maritime du Vietnam.

Selon la définition de la Banque mondiale, l’économie bleue est «l’utilisation durable des ressources océaniques en faveur de la croissance économique, l’amélioration des revenus et des emplois, et la santé des écosystèmes océaniques».

Le modèle de l’économie bleue vise à améliorer le bien-être et l’équité sociale, ainsi qu’à atténuer les risques liés à l’environnement et à la pénurie écologique.

L’objectif global du partenariat pour l’économie bleue consiste à gérer efficacement le développement de l’économie blue en améliorant les connaissances, le partage d’informations, la mobilisation des ressources, la coopération entre les parties prenantes afin de réduire la dégradation des ressources marines et la perte des écosystèmes, favorisant ainsi la croissance économique et préservant et améliorant les moyens de subsistance des populations.

Le Vietnam possède un littoral de plus de 3.260 km et des milliers d’îles et d’archipels, une immense opportunité pour développer l’économie bleue. Pourtant, il doit faire face à de nombreux défis.

Le Vietnam devra continuer à développer et perfectionner son système de politiques et de lois relatives à la conservation de la biodiversité marine en particulier. Le Vietnam devra suivre et respecter les traités et mécanismes internationaux relatifs à la protection des écosystèmes marins.

En outre, il sera nécessaire d’étendre la superficie des aires maritimes protégées et en créer de nouvelles. L’accent doit également être mis sur la conservation de la biodiversité, la restauration des écosystèmes, notamment les récifs coralliens, les herbiers marins, les mangroves, les forêts de protection côtières…

De plus, il faudra multiplier la coopération internationale afin de mieux gérer les régions maritimes importantes et développer les compétences et la prise de conscience des gestionnaires ainsi que des habitants des aires marines protégées (AMP). –VietnamPlus