Le Vietnam au Congrès de l’Association internationale des juristes démocrates
Cet événement
réunit près de 1.000 participants, juristes, avocats et représentants de
mouvements sociaux et pacifistes. Des représentants de l’Association
des juristes du Vietnam et de l’Association vietnamienne des victimes de
l’agent orange (AVVA) y participent.
Ce congrès est une
occasion pour les juristes et les avocats d’examiner les problèmes
sociaux, d’échanger des expériences, de discuter et d’instituer des
mécanismes internationaux, de se rassembler en vue de lutter pour la
justice, ainsi que pour soutenir ceux dont les droits fondamentaux ont
été et sont violés, notamment les victimes des guerres.
Au nom de la délégation vietnamienne, le président de l’AVVA , M. Nguyên
Van Rinh, a prononcé un discours saluant ce congrès.
Il
a souligné que lors de la dernière guerre au Vietnam, l’armée
américaine a répandu dans le Sud du pays près de 80 millions de littres
de défoliants, dont 61 % était de l’agent orange, lequel contenait 366
kg de dioxine. Près de 4,8 millions de Vietnamiens ont été directement
exposés à la dioxine durant la guerre, et depuis, plus de 3 millions de
personnes sont décédées ou sont atteintes de maladies très graves
causées par ce produit toxique.
A cette occasion, M.
Nguyên Van Rinh a appelé les participants à soutenir les victimes
vietnamiennes de l’agent orange, notamment pour faire entendre leur voix
afin de dévoiler le crime de ceux qui ont provoqué cette catastrophe
pour des millions de Vietnamiens, lesquels évitent toujours la justice.
Ils doivent assumer leurs actes et dédommager les victimes
vietnamiennes.
Répondant à une interview du
correspondant de l’Agence vietnamienne d’Information en Belgique, le
président de l’AVVA a souhaité envoyer un message appelant les
pacifistes du monde entier à s'unir contre la guerre chimique et à
soutenir les victimes de l’agent orange/dioxine du Vietnam afin qu’ils
aient de meilleures conditions pour s’intégrer socialement au Vietnam
comme dans le monde.
Prenant la parole à l’inauguration
du congrès, la présidente de l’AIJD, Jeanne Mirer, a souligné que ce
congrès était l'occasion d’échanger des expériences, d’établir des
réseaux de solidarité internationaux en vue de soutenir les membres de
l’AIJD dans des pays comme la Turquie, la Colombie, les Philippines dans
lesquels, de par la nature de leurs fonctions, sont fréquemment
menacés.
La présidente de l’AIJD a apprécié l’initiative
du Vietnam d’organiser des activités en marge de ce congrès, dont un
colloque sur la catastrophe de l’agent orange au Vietnam, un forum de
demande de justice pour les victimes de la dioxine et de condamnation
des compagnies chimiques américaines pour violation des droits de
l’homme. Ce forum avait également pour objectif d'appeler la communauté
internationale et l’AIJD à appliquer le droit international pour les
violations des droits de l’homme commises par ces dernières.
Lors de ce congrès, les participants discutent de sujets comme le droit
à la paix, la crise et les droits des peuples, la situation en
Palestine et les violations du droit international, le droit de
travailler et le droit syndical, les droits des émigrés, la lutte contre
les discriminations, notamment raciales, la lutte pour l’égalité des
sexes...-VNA