Les décisions des groupes multinationaux implantés au Vietnam d'augmenter leurs investissements dans la recherche et le développement (R&D) sont le signe d'un début de relance du flux de capitaux d'investissement direct étranger.

Selon une information récente, le complexe technologique Samsung (Samsung Complex) va construire un centre R&D à Hanoi.

Kim Yong Seok, responsable de Samsung Complex, a déclaré que le Comité populaire de Hanoi soutenait ce projet et était prêt à présenter des lieux d'implantation à Samsung.

"Nous sommes en train d'accélérer le rythme du projet et espérons que mi-2013, ce centre pourrait entrer en fonctionnement et en 2015, employer 1.500-2.000 ingénieurs", a dit Kim Yong Seok.

Toujours selon lui, les engagements de Samsung sont de consacrer chaque année environ 1% de ses recettes à la R&D. Avec un chiffre d'affaires à l'exportation en 2011 d'environ 5,8 milliards de dollars, ce chiffre est très important.

Selon le plan, pour la période 2015-2020, Samsung Complex portera ses capitaux d'investissement à 1,5 milliard de dollars, et vise 16 milliards de dollars de recettes en 2015.

Pour sa part, Nokia compte investir dans une usine de portables dans la province de Bac Ninh (Nord), d'un coût total de 300 millions de dollars. Le groupe mettra en chantier cette année ce projet et réservera un certain taux de son investissement total au Vietnam à la R&D. "Outre le développement de ses activités de production au Vietnam, Nokia introduira et développera des secrets de fabrication de haute technologie sur le marché vietnamien", a déclaré Juha Putkiranta, vice-président de Nokia.

En septembre 2011, parallèlement à la révélation d'une série de nouvelles stratégies d'investissement au Vietnam, telles que la mise en chantier d'une usine de pièces détachées électroniques au service des smartphones, l'élargissement de l'usine de frigidaires dans la ZI de Thang Long Hanoi, l'inauguration d'une usine de machines à laver dans celle de Thang Long 2 (province de Hung Yen), Panasonic a également déclaré vouloir construire un centre de R&D dans cette province.

Le professeur-docteur ès sciences Nguyen Mai, ex-chef adjoint du Comité d'Etat de coopération et d'investissement, a estimé que la tendance à l'investissement dans la R&D était attendue par le gouvernement vietnamien depuis une dizaine d'années.

"Cela montre que les grands groupes considèrent le Vietnam comme un marché de plus en plus important. Ceux-ci y construisent non seulement des usines, mais aussi y étudient et développent de nouveaux produits, prouvant que les investisseurs étrangers apprécient particulièrement le niveau des ingénieurs vietnamiens", a déclaré Nguyen Mai. -AVI