La Compagnie nationale de transport d’électricité (NPT) a mis en service lundi la ligne de 500 kV Pleiku-My Phuoc-Câu Bông, un projet d’importance stratégique pour alimenter le développement socio-économique du Sud en général et de Hô Chi Minh-Ville en particulier.

Cet axe traverse cinq provinces de Gia Lai, Dak Lak, Dak Nông, Binh Phuoc, Binh Duong et Hô Chi Minh-Ville, sur plus de 437 km. Il achemine l’électricité du Centre -où se concentrent de nombreuses capacités de production- vers le Sud - où le déficit énergétique s’accentue en raison de la forte demande de l’agglomération urbaine de Hô Chi Minh-Ville et de son bassin industriel.

Doté d’un investissement de plus de 9.288 milliards de dôngs, ce projet est co-financé par la Banque mondiale (BM), la Banque asiatique de développement (BAD), l’Agence française de développement (AFD), la Banque commerciale par actions d’industrie et de commerce du Vietnam (Vietinbank) et la Banque de développement du Vietnam (VDB).

Le projet permet d’augmenter la puissance maximale transportée entre le Centre et le Sud du pays de 2.500 MW à 5.300 MW, et également d’améliorer les recettes du groupe Électricité du Vietnam (EVN) à travers la réduction des pertes techniques sur le réseau et l’optimisation des capacités de production disponibles et prévisionnelles.

Hô Chi Minh-Ville, Dông Nai, Binh Duong et Bà Ria-Vung Tàu sont les quatre villes et provinces formant le coeur de la Zone économique de pointe du Sud. Elles sont logiquement les plus grands consommateurs d’électricité du pays: 30,9 milliards de kWh en 2012, soit 29,3% de la production nationale.

Le ministère de l’Industrie et du Commerce a prédit qu’en 2016, 75% de la production moyenne d’électricité au Nord et au Centre ne serait pas consommée, alors que celle au Sud ne subvient pas aux besoins, une situation attribuable au surnombre de projets mis en oeuvre dans le Nord et le Centre.

Le Sud ne disposerait ainsi d’aucune capacité de réserve en 2016, contrairement à l’année dernière où le taux de réserve était de 7,2%. Cette évolution d’ici 2018 est confirmée par le ministère qui prévoit des capacités de réserve de 40% à 56% pour le Nord, et de 67% à 130% pour le Centre...

En vue de remédier à ce déséquilibre, l’Institut de l’énergie du ministère de l’Industrie et du Commerce a proposé d’accélérer la réalisation des projets dans le Sud et de ralentir ou de suspendre ceux au Nord. – VNA