Le Premier ministre thaïlandais par intérim, Mme Yingluck Shinawatra, a proposé mercredi la mise en place d'un "conseil national des réformes", pour sortir de la crise politique.

Ce conseil qui ne relèvera pas du gouvernement comprendra 499 membres sélectionnés parmi 2.000 représentants de toutes les couches de la population. Il sera en charge notamment de proposer des mesures anti-corruption, d'assurer une réforme électorale et d'élaborer des plans de réforme politique et socioéconomique. Ces plans devront être mis en oeuvre immédiatement après les élections prévues le 2 février prochain.

Le meneur des manifestations anti-gouvernementales, Suthep Thaugsuban, a rejeté la création de ce conseil et continué de demander au Premier ministre de démissionner avant les législatives.

Le même jour, le gouvernement thaïlandais a prolongé de deux mois l'instauration d'une "loi de sécurité spéciale" à Bangkok et dans trois provinces voisines afin de renforcer les pouvoirs de la police, face aux manifestations qui se prolongent.

"Le gouvernement a besoin de cette loi pour maintenir la paix et l'ordre, car il y a toujours des manifestations", a déclaré le vice-ministre de la Défense, le général Yutthasak Sasiprapa, à l'issue d'un conseil des ministres.

Cette loi de sécurité intérieure renforce le champ d'action de la police, qui peut bloquer des rues, interdire des rassemblements, imposer un couvre-feu ou encore procéder à des fouilles plus aisément, selon l'AFP.

Mercredi encore, les manifestants ont tenté d'empêcher les candidats aux élections anticipées du 2 février de procéder à leur inscription dans un stade de Bangkok, lançant des grilles de métal sur les policiers anti-émeutes.

A ce jour, les manifestations ont fait cinq morts et 200 blessés. -VNA