Nouvelle stratégie pour la lutte contre le VIH/sida
À
cette occasion, les spécialistes encouragent l’emploi d’antirétroviraux
(ARV) lorsque le nombre de CD4 (le lymphocyte T, dont le taux permet
d’évaluer le système immunitaire) atteint 350-500 cellules/mm 3 , au
lieu de 350 cellules/mm 3 au plus. Cette élévation exprime fréquemment
une contamination par le VIH.
«Une telle démarche permet
aux séropositifs de bénéficier d’un traitement par antirétroviraux
précoce. L’objectif est de réduire le taux de morbidité, de contagion et
de mortalité», annonce le docteur-médecin Lê Truong Giang, président
de l’Association de la santé publique de la mégapole du Sud.
En
dehors d’un traitement précoce, «l'expérimentation baptisée HPTN 052
indique qu’un traitement préventif avec des antirétroviraux permet de
réduire de 96 % le risque de contaminer un partenaire sexuel et de 60 %
le risque d’infecter un toxicomane», ajoute-t-il.
Concernant le
coût du traitement, la compagnie Stada a accepté de vendre les ARV à un
prix préférentiel pour les porteurs vietnamiens, soit environ 7.000
dôngs par journée de traitement, selon une estimation.
Compte
tenu des enjeux, les administrations concernées élaborent actuellement
un projet de traitement précoce du VIH/sida, qui sera soumis au
ministère de la Santé et au Comité populaire de Hô Chi Minh-Ville en vue
d’une mise en œuvre dès début 2014.
«Le traitement gratuit en
cas de taux de CD4 en dessous de 350 cellules/mm 3 et le traitement
précoce en cas de taux entre 350-500 cellules/mm 3 durant cinq années
devraient permettre à la mégapole du Sud de limiter notablement les
contaminations», souhaite le docteur en médecine Lê Truong Giang,
président de l’Association municipale de la santé publique. - VNA