Nouvelle preuve de la souveraineté du VN
Selon la "Carte des
limites administratives des provinces de la Cour impériale" de la Chine
publiée sous le règne des Qing en 1904, l'extrême Sud de la Chine est
l'île de Hainan et n'englobe pas les archipels de Hoang Sa (Paracels) et
Truong Sa (Spratly).
C'est une preuve historique et une base juridique pour confirmer la souveraineté du Vietnam sur ces deux archipels.
La "Carte des limites administratives des provinces de la Cour
impériale" a été offerte le 25 juillet 2012 au Musée national d'histoire
du Vietnam par le docteur Mai Ngoc Hong, ancien responsable du bureau
d'archives de l'Institut d'études des caractères sino-vietnamiens,
actuellement directeur du Centre généalogique du Vietnam.
Selon Mai Ngoc Hong qui a conservé ce document pendant 35 années, la
"Carte des limites administratives des provinces de la Cour impériale" a
été la plus moderne de la Chine jusqu'en 1904. Les empereurs de la
dynastie des Qing ont mobilisé les meilleurs missionnaires, astronomes
et arpenteurs pour la réaliser. L'établissement de cette carte a duré
près de deux siècles, de 1708 à 1904, de l'époque de l'empereur Kang Xi
(1654-1722) jusqu'à celle de Guang Xu (1871-1908).
En
1708, l'empereur Kang Xi a sélectionné des missionnaires occidentaux
tels Joachim Bouvet, Petrus Pierre Jartoux, Jean Baptiste Regis ou
Xavier Ehrenbert Fridelli pour dresser une carte de la Grande Muraille
de Chine. En 1711, il les a envoyés dans les 13 provinces pour arpenter
les terres. Depuis, durant près de 200 ans, des spécialistes chinois et
occidentaux ont collectionné et étudié les cartes géographiques et
administratives de la Chine. Ils ont également complété celles plus
anciennes. La "Carte des limites administratives des provinces de la
Cour impériale" a été établie avec l'aide de plusieurs missionnaires
prestigieux dont Matteo Ricci, Joannes Adam Schall Von Bell et
Ferdinandus Verbiest.
Selon le docteur Hong, les travaux
ont été menés par les meilleurs spécialistes, la carte mentionnant
longitude et latitude. En la consultant, on peut voir clairement que
l'extrême Sud de la Chine est l'île de Hainan et ne comprend pas les
archipels de Hoang Sa et Truong Sa.
Selon le chercheur
en écriture sino-vietnamienne (Han-Nom) Pham Hoang Quan, sous le règne
des Qing, la plupart des cartes administratives décrivaient exactement
les frontières de la Chine. Outre la "Carte des limites administratives
des provinces de la Cour impériale", une autre carte mentionnant
également longitude et latitude a été établie en 1719. Elle indique
également que l'extrême Sud de la Chine se limite à Ya Zhou, l'extrémité
de l'île de Hainan située à 18 o 21'36" de latitude Nord. Cette carte a
été dressée sous la direction de l'empereur Kang Xi, avec le bénéfice
des conseils de missionnaires occidentaux.
Cette carte
est extrêmement importante car elle servait de base de référence à la
quasi-totalité des autres cartes administratives élaborées par la suite,
y compris la "Carte des limites administratives des provinces de la
Cour impériale" de la Chine de 1904, a souligné le docteur Pham Hoang
Quan.
Concernant les preuves historiques de la
souveraineté du Vietnam sur les deux archipels de Hoang Sa et Truong Sa,
l'historien Duong Trung Quoc a précisé que depuis la dynastie des
Nguyen (1802-1945), le Vietnam gère régulièrement les archipels de Hoang
Sa et Truong Sa.
"Les archives mentionnent l'envoi par
les seigneurs Nguyen des flottilles de Bac Hai et de Hoang Sa sur ces
îles. Nous savons aussi qu'en 1834, à l'époque de l'empereur Minh Mang
(1791-1841), le Vietnam avait une carte très détaillée de l'archipel de
Truong Sa en Mer Orientale", a affirmé Duong Trung Quoc.
Selon Dinh Kim Phuc, spécialiste sur les problèmes en Mer Orientale, la
découverte de cette "Carte des limites administratives des provinces de
la Cour impériale" de la Chine est importante car, publiée il y a cent
ans par les Chinois eux-mêmes, elle est une base solide pour le Vietnam
de compléter ses éléments établissant sa souveraineté sur Hoang Sa et
Truong Sa en vue de leur soumission à l'ONU, a affirmé Dinh Kim Phuc.
-AVI