Hanoi (VNA) - Lors de la cérémonie de hâu dông (communication entre les hommes et les esprits), relevant du culte de la Déesse-Mère, le médium, soigneusement maquillé et vêtu de tenues étincelantes, interprète le chant châu van et des danses des divinités.

Le rituel hau dong, entre art et croyance hinh anh 1Le rituel hau dong se déroule dans les temps ou palais. Photo: CVN/VNA

Le culte de la Déesse-Mère est non seulement une croyance mais aussi une somptueuse tradition culturelle. Le rituel hâu dông, les fêtes et les costumes concernés reflètent la vie culturelle des Vietnamiens. Ce rite qui fait intervenir un médium est utilisé pour se connecter à l’esprit de la Déesse-Mère et à d’autres divinités.  Un moyen pour leur communiquer ses préoccupations et transmettre ses prières pour bonne santé et ne pas manquer d’argent.

Le chant châu van, musique interprétée durant le rituel, fait la particularité et la beauté du culte de la Déesse-Mère. Cet art traditionnel mêle chanteurs talentueux et instruments folkloriques comme la flûte, le tambour et la cithare à deux cordes.

Le rituel hau dong, entre art et croyance hinh anh 2Le chant châu van s’accompagne d’instruments traditionnels. Photo : Minh Duc/VNA/CVN

Le châu van chante et raconte la vie des personnages merveilleux aux noms imaginaires. La musique du châu van est pure. Elle captive les gens pendant deux ou trois heures d’affilée, sans les fatiguer. Dans cette atmosphère de musique et de chanson, l’âme des esprits pénètre le corps du médium. Des paroles solennelles exaltent leurs bienfaits, sur un rythme de plus en plus animé, de plus en extatique.

Le médium exécute des danses captivantes caractéristiques des divinités. Les chorégraphies sont subtiles, parfois majestueuses lorsqu’il s’agit de l’esprit d’un mandarin. Le médium se transforme en une danseuse évocatrice quand il communique avec l’esprit de la Mère de la Forêt. En fin de cérémonie, des danses joyeuses décuplent l’enthousiasme des adeptes du culte. -CVN/VNA