La JICA s'engage à soutenir le développement du Vietnam
L'agence japonaise pour la coopération
internationale (JICA) fera de son mieux pour seconder le développement
du Vietnam ainsi que le ministère des Finances en terme de formation de
ressources humaines, a affirmé Izumi Arai, vice-président de la JICA.
''Parralèllement à l'aide à la construction des infrastructures, nous
sommes prêts à coopérer pour améliorer le système de politiques et
former des ressources humaines pour épauler le développement économique
du Vietnam'', a-t-il assuré lors d'une rencontre mercredi, à Tokyo,
avec le ministre vietnamien des Finances Vuong Dinh Hue.
L'amélioration de la compétitivité de l'économie vietnamienne est
extrêmement importante. Cependant, la mise en oeuvre de politiques de
stabilisation économique s'avère aussi urgente pour le Vietnam, dans le
contexte économique mondial difficile, a-t-il souligné.
''Dans ce processus, si le Vietnam nécessite des aides japonaises, la
JICA pourra en informer le gouvernement japonais", a dit le responsable
de la JICA.
Selon lui, le total des engagements japonais
pour l'exercice 2011 s'élèverait à 200 milliards de yens, soit 50
milliards de plus en un an. A la mi-novembre, un groupe de travail du
gouvernement japonais se rendra au Vietnam pour préparer la signature
d'accords de prêts pour sept autres projets, pour la 2e moitié de
l'exercice 2011.
Pour sa part, le ministre Vuong Dinh
Hue a affirmé que le Vietnam déployait des mesures draconiennes pour
stabiliser son économie, en dépit de la crise de la dette publique dans
le monde.
L'économie vietnamienne a été bien contrôlée
en octobre 2011 et grâce à cela, la croissance économique devrait
atteindre 6% sur l'ensemble de l'année, le déficit budgétaire ne
représenterait que 4,9% du PIB national, soit le chiffre le plus bas
depuis de ces quatre dernières années. Par ailleurs, les importations
excédentaires ont nettement baissé, les réserves en devises étrangères
ont augmenté et, particulièrement, l'inflation s'est un peu ralentie en
fin d'année.
Le ministre des Finances Vuong Dinh Hue a
affirmé que le Vietnam n'avait pas encore l'intention de relâcher sa
politique monétaire en dépit des résultats économiques actuels
positifs. Selon lui, pour stabiliser l'économie nationale et freiner
l'inflation, dans le cadre du plan quinquennal 2011-2015 et la
stratégie 2011-2020, le Vietnam doit privilégier la restructuration de
son économie, de son investissement public, des entreprises publiques
ainsi que le développement des ressources humaines.
Concernant la dette publique, le ministre Vuong Dinh Hue a fait savoir
que le Vietnam paie régulièrement ses dettes et qu'il n'a pas encore de
dettes impayées. Le montant total qu'il réserve au paiement de
celles-ci et des intérêts ne représente que 15-16% de ses recettes
budgétaires. Le ministère vietnamien des Finances a créé le Département
de gestion de la dette publique et a achevé sa stratégie d'emprunt
d'ici à 2020 qui est soumise au Premier ministre pour approbation. De
plus, ce ministère est en train d'élaborer des plans à moyen terme et
des projets de mise en oeuvre de cette stratégie ainsi qu'un projet
d'amélioration du coefficient de confiance national.
Auparavant, le ministre Vuong Dinh Hue et le vice-président de la JICA
Arai avaient signé des accords de prêt, d'une valeur totale de 92,6
milliards de yens (1,2 milliard de dollars), pour six projets
importants : port en eau profonde de Lach Huyen, autoroute Nord-Sud
(tronçon Ben Luc-Long Thanh), centrale thermoélectrique de Nghi Son,
programme d'aide pour faire face au changement climatique, surveillance
satellitaire du globe afin de prévenir les catastrophes naturelles et
les effets du changement climatique.
Le même jour, le
ministre Vuong Dinh Hue a reçu le dirigeant de Mizuho, l'un des plus
grands groupes bancaire et financier du Japon. -AVI