Indonésie : le fuselage de l'avion d'AirAsia retrouvé
Selon l'AFP, lundi et mardi, les équipes de
recherche avaient réussi à récupérer les deux boîtes noires de
l'appareil, ce qui devrait permettre aux enquêteurs de comprendre les
circonstances précises du drame. L'avion avait plongé dans la mer peu
après son décollage de la ville indonésienne de Surabaya à destination
de Singapour. Le ministre de la Défense de Singapour a expliqué sur
Facebook qu'il avait été informé qu'un des bateaux de la Marine
singapourienne participant aux recherches, le MV Swift Rescue, avait
"localisé le fuselage de l'avion d'AirAsia en mer de Java". Des images
prises par un véhicule téléguidé "montrent une partie de l'aile et des
mots sur le fuselage", a-t-il ajouté.
Le message du
ministre était accompagné de photos sous-marines de parties d'avions sur
lesquelles on pouvait lire les mots "maintenant" et "tout le monde",
apparemment le logo de la compagnie aérienne "Maintenant, tout le monde
peut voler".
"Nous avons informé les autorités
indonésiennes chargées des recherches qu’elles peuvent désormais
commencer les opérations pour récupérer" l'appareil, a-t-il encore dit.
Trouver la partie centrale de l'appareil est crucial
pour les familles des victimes. Les experts estiment en effet que les
corps de la plupart d'entre elles sont toujours à l'intérieur de
l'avion. Pour l'heure, seuls 48 corps ont été retrouvés.
Selon les autorités indonésiennes, peu avant l'accident, le pilote de
l'A320 avait demandé à prendre de l'altitude pour éviter des nuages très
menaçants, mais n'avait pas reçu le feu vert du contrôle aérien en
raison d'un trafic trop important dans ce secteur très fréquenté. Le
contact entre l'appareil et le contrôle aérien avait été perdu peu
après. Des experts d'Airbus à Jakarta vont aider les enquêteurs à
analyser les boîtes noires de l'avion, l'enregistreur phonique ou CVR
(Cockpit Voice Recorder), qui renferme les communications orales entre
les pilotes et le contrôle aérien; et l'enregistreur de données de vol
ou FDR (Flight Data Recorder). Actuellement, le Comité national de
sécurité des transports (NTSC) de l'Indonésie a achevé le téléchargement
des données de ces deux boîtes noires.
Selon le
président du NTSC, Tatang Kurniadi, il faudra au moins dix mois pour
analyser et étudier les données avant de publier le rapport final sur le
crash du vol QZ8501. -VNA